Fiesta
Ozomatli, c’est le son du Los Angeles des années 2000. Cette bande de métèques d’origines diverses et variées (blacks, blancs, jaunes, beurs, chicanos) trouve sous le soleil de Californie et dans les rythmes générés par la mégalopole la principale inspiration pour sa musique. A base des sons de leur temps, electro-rock et rap. Une fois passés dans leur moulinette, tout ça donne quelque chose de résolument festif et dansant. Un mélange totalement original, à tel point qu’ils sont signés aux States sur un label de jazz, et reçoivent la caution recherchée de la pianiste Eddie Palmieri sur deux titres.
Ce Cd commence par le monumental
« Believe », ni plus ni moins que le « Kashmir » du rap.
Une rythmique très rock, avec de vrais instruments, les violons arabisants, un
mélange de rap, rock et raï. Une bombe pour les dancefloors… Ce qui suit est
pas mal non plus, dominé par des rythmes latinos, avec de nombreux titres en
espagnol. Parfois on est proche des choses dance et trépidantes de Gloria
Estefan période Miami Sound Machine ou des déhanchements de Shakira
(« Love & hope »), mais le plus souvent, ce sont des sonorités plus
« classiques » de salsa, calypso, merengue … mais chaque fois mixés à
d’autres sons exotiques comme le raï, folklore tzigane, world music orientale,
… Dans ce genre, les meilleures réussites sont le morceau-titre,
« Saturday night », l’ode d’Ozomatli aux boîtes de nuit disco, la
salsa de « Nadie te ira » avec Eddie Palmieri …
Comme les Ozomatli connaissent leurs classiques, ils
savent que l’on ne peut pas faire de la musique hispanique crédible à L.A. sans
avoir la caution de David Hidalgo. L’ancien chef de meute des Lobos est bien
présent sur un titre, « Santiago », le plus « classique »
du lot et son influence est décelable en maintes occasions. Quelques fois, le
résultat est voisin de ce que faisaient par chez nous, des gens comme les
Négresses Vertes ou Mano Negra (« Deja me en paz »), ou le Manu Chao
solo (« Come me duele »).
Le tout en restant « positif », mais
Ozomatli ne sont pas naïfs pour autant et n’oublient pas de poser les bonnes
questions (« Who discovered America »), même si contrairement au rap,
le « message » n’est pas au premier plan dans leurs textes …
Bon, même si ce disque est globalement excellent, à
force de vouloir en faire beaucoup, le groupe en fait quelques fois un peu
trop, tombant dans la ballade FM un peu niaiseuse (« Cuando canto »),
le remix qui parasite le morceau (« Ya viene el sol »), et a la
mauvaise idée de mettre une version live de « Believe » en bonus qui
n’arrive pas à la cheville de celle en studio …
T'en as pas marre d'écouter du vieux blues rock franch....
RépondreSupprimerAh merde, j'avais pas lu le commentaire...
Ouais... en effet ça rapelle un peu les Negresses et Shakira n'est pas si loin. Pour le peu que j'en connaisse, dans le genre, je préfère Molotov.
Alors, tu te lances sur Shakira ? Hein ? Hein ? Chiche ?
Whenever, wherever, c'est une super chanson ... et puis elle bouge bien, la colombienne ... chica caliente ...
RépondreSupprimerOh, moi Shakira, j'en suis resté à son clip impossible dans sa cage... oh my god...
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