Prometteur
Rien à voir (quoique) avec les pub-rockers des 70’s
Count Bishops. Ceux-ci (deux jumeaux qui ont donné leur nom de famille au
groupe et un pote batteur) n’ont pas encore de titre de noblesse.
Ce trio avec ses costards-cravate et ce look petite
frappe mod, fait irrémédiablement penser aux Jam. Mais si le trio de Paul
Weller s’inspirait des Who et surtout des Kinks, les Bishops avec leur pop
énervée et leurs harmonies vocales bien en place renvoient plutôt vers l’axe
Beatles – Hollies. Pour un 1er Cd, on peut trouver pire comme
références.
Les morceaux (quinze en à peine plus d’une
demi-heure) sont excellents et témoignent d’une maîtrise déjà impressionnante
(les Bishops ont tout juste vingt ans). Se
détachent du lot : « Breakaway », « The only place
… », « I can’t stand it anymore », « So high », « Higher now ».
Seul problème: le marché du disque étant ce qu’il
est, les majors n’investissent plus dans les groupes de rock, préférant les
nigauds formatés des radio-crochets télévisés. Les Bishops sont signés sur un
minuscule label (1-2-3-4 Records) et « bénéficient » d’une
distribution quasi-confidentielle. Pourtant ils n’ont pas moins de talent que
(au hasard) les sur-médiatisés Arctic Monkeys. Pour un tas de bonnes et de
mauvaises raisons liées au « marché du disque », ce disque qui a
pourtant reçu un accueil favorable dans la plupart des médias spécialisés, n’a
pas touché le « grand public ». Les Bishops n’ont pas capitulé pour
autant, ils en ont publié un autre récemment, aussi bien acueilli par la
critique et aussi bien ignoré par le public …
Question : les Bishops ne vont-ils pas finir
par se lasser ?
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