L'épicentre de la new wave anglaise
Au milieu des années 80, les cartes sont distribuées
dans la new wave anglaise. La gloire et les succès pour U2, Simple Minds et
Cure, les accessits pour les autres, dont Killing Joke. Emmenés par son grand
fada de chanteur Jaz Coleman, Killing Joke est avec « Night time » au
sommet de son art, et symbolise avec ce disque une certaine forme d’apogée de
cette « new wave » du début des années 80.
Depuis ses débuts un lustre plus tôt, le groupe n’a
guère varié musicalement. C’est humainement que les choses ont bougé, le
bassiste Martin Glover, co-fondateur du groupe, s’en est allé et commence sous
le nom de Youth une carrière de producteur multi-genres très demandé. Jaz
Coleman, déjà bien abîmé dans sa tête ne s’est pas encore tout à fait projeté
dans cet ailleurs où il s’imagine être un gourou new age et apocalyptique, et
qui bientôt lui fera mettre la carrière du groupe en pointillés.
Sur ce « Night time », dés le premier
morceau qui donne son titre à l’album, la machine est lancée. Les guitares
sonnent comme celles de Robert Fripp sur le « Scary Monsters » de
Bowie, et la musique de l’album en général est une habile synthèse du trio
vainqueur de l’époque : Cure, U2 et Simple Minds. Même si c’est inspiré de
…, ce n’est toutefois pas du plagiat, et ce Cd possède son originalité, bien
mise en valeur par le producteur Chris Kimsey, collaborateur attitré des Stones
durant les 80’s.
Ces rythmiques martiales et métronomiques bien dans
l’air du temps ont engendré le plus grand succès du groupe, « Love like
blood », et un des hymnes new-wave les plus connus.
Enfin, ultime vanne qui tue, l’intro du dernier
morceau, « Eighties » est entièrement pompé sur celle de « Come
as you are » de Nirvana.
J'adore la vanne finale, même si elle est connue.
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