Sur le sentier de la gloire ...
En 1983, après « Boy » et
« October », U2 est encore un groupe relativement confidentiel.
« War » va le propulser définitivement dans la cour des grands. Et
ils étaient pourtant nombreux, ceux en qui la critique et le public voyaient le
prochain géant du rock. Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie de tous
les autres, mais force est de constater que pratiquement trente ans après ce
disque, les U2 sont les seuls de cette génération à avoir atteint les sommets
et à remplir encore des stades quand ils font des tournées. Curieusement, avec
Depeche Mode, dont les débuts avaient suscité rejets et moqueries.
Photo intérieure du 33 T, signée d'un débutant, Anton Corbijn |
Les U2, on se moquait pas d’eux, mais ils n’étaient
qu’un espoir parmi tant d’autres. « War » va commencer à sérieusement
affoler tous les compteurs de la planète. Et pourtant, intrinsèquement, c’est
un disque assez décousu et irrégulier, avec un bon paquet de titres soit assez
faibles, soit de remplissage. Et dans sa version vinyle, la seconde face n’a
pas du être trop usée.
Par contre la première contient deux des hymnes
incontournables de leur répertoire « Sunday bloody Sunday »,
« New Year’s Day », et l'épique « Like a song ». Le plus marquant à
l’époque de sa sortie était ce son dû à Steve Lillywhite qui en fera sa marque
de fabrique en tant que producteur incontournable des 80’s … « Sunday
… » va définir ce qu’on appellera
le rock « héroïque », ces
morceaux qui sonnent comme des épopées portées par des guitares
ressemblant à des cornemuses, des batteries très en avant, et une voix
emphatique, théâtrale, au cœur du mix … « Like a song », le titre le
plus classic rock du disque va donner pour des décennies une crédibilité
incontestée aux Irlandais, et « New Year’s day » sera un énorme
succès sur les radios et les hit-parades, malgré une peu commerciale durée de plus
de cinq minutes …
U2 a musicalement certes fait bien mieux depuis,
mais en ce triste début des années 80, « War » offrait des raisons
d’espérer en un son chaleureux et « humain » (bientôt c’est
l’humanitaire qui allait se pointer), à l’opposé des rengaines électroniques
glaciales qui encombraient les charts.
Des mêmes sur ce blog :
Achtung Baby
All That You Can't Leave Behind
Pas si mal The refugee, Two Hearts et Red Light sur la face 2...Elle en jetait la pochette qui s'ouvrait quand même. Et ce son de gratte de The Edge...
RépondreSupprimerMon frangin bosse quelque fois dans la baraque que Bono et Edge possèdent vers Nice, bord de mer. Ils accueillent régulièrement une tripoté de mômes en difficulté. Sans pub ni tralala. Plutôt sympa. Je tenais à le dire..
Le cliché habituel sur le côté soit-disant "froid" (?) et "inhumain" (re-?) de l'électronique. Rien n'est moins vrai. Mais il faut en écouter plus de trois (de disques) pour s'en convaincre... Non, non, j'suis pas de mauvaise humeur, il fait toujours beau (quand l'hiver va-t-il commencer ? En Juillet ?), l'OM a (encore) gagné...
RépondreSupprimerEt tiens, une petite citation de Quincy Jones pour la route : "Un jour Bono m'a dit : "Ma principale influence pour U2, c'est New Order""...
RépondreSupprimerJe connaissais pas cette histoire de la villa de nice ... bono remonte dans mon estime, parce qu'il me gonfle grave quand il se prend pour un chef d'état ... "War", j'ai adoré à l'époque, mais là, je trouve que plus que d'autres disques, il subit des ans l'irréparable outrage ...
RépondreSupprimerC'est vrai, l'électronique, c'est torride, festif et convivial... martin solveig, david guetta ... Plastikman aussi ...
Pff, l'OM, il leur a fallu les prolongations pour battre au vélodrome une équipe de milieu de tableau de D2 ...
J'aimerais bien connaître le contexte de cette citation de Bono, parce que là, franchement, je comprends pas vraiment ...
"U2 a certainement fait mieux depuis"... euh, t'es sûr de toi sur ce coup là ?
RépondreSupprimerPas mal cet album, je reconnais. Mais c'est quand même U2.
"J'aimerais bien connaître le contexte de cette citation de Bono, parce que là, franchement, je comprends pas vraiment ..."
RépondreSupprimerOuep, moi non plus. Le contexte exactement, je sais pas, c'est juste dans une interview de Quincy Jones dans la vidéo "New Order Story" (1993)...
Ah, les guitares-basse-batterie c'est torride, festif et convivial ?
Peut-être bono parlait du disque zooropa que les u2 ont sorti en 93, et qui est relativement electro-techno-machin ... Bon, quincy jones en 93 était déjà très vieux, peut-être qu'il radotait ...
RépondreSupprimerOui, Del, ils ont fait mieux, et nettement, Joshua tree et Achtung Baby ...