Ce qu'on peut appeler un chanteur...
Techniquement parlant, Roy Orbison possède
certainement une des voix les plus impressionnantes qui aient jamais chanté du
rock’n’roll, dans un registre proche de celui d’un chanteur d’opéra (à tel
point qu’il a été surnommé « le Caruso du rock »).
Il a excellé dans un domaine bien particulier, le
chanteur des peines de cœur, du pathos, des bleus à l’âme. Cette compilation
regroupe les dix premières années de sa carrière à partir de son premier hit
« Only the lonely » (1960), même si depuis quelques années déjà il
s’escrimait dans le métier sans trop de reconnaissance. Grâce à ses succès, Roy Orbison est
devenu un des piliers de l’écurie Sun Records de Sam Philips, la maison de
disque des débuts d’Elvis, à une époque où les autres stars du label se
nommaient Jerry Lee lewis, Johnny Cash ou Carl Perkins …
Ca rapporte la chansonnette, on dirait ... |
Les morceaux de Roy Orbison sont généralement
pourvus d’arrangements grandioses, avec orchestre symphonique, violons, chœurs
féminins et d’une certaine façon préfigurent le « Mur du son » d’un
Phil Spector, ou l’easy listening des années 60.
Avec sa voix magique, Roy Orbison pouvait chanter
n’importe quoi (ce qu’il fait quelquefois : « Gigolette » est un
… paso doble et « Penny Arcade » un morceau de variété ringarde), et
sa carrière a quand même tourné en rond quelques années avant que le magique
« Pretty woman » la relance. Ce morceau est par la suite devenu la
chanson du film du même nom (1987) avec la belle Julia Roberts et le bellâtre
Richard Gere (même si pour les cinéphiles, c’est « In dreams » sur le
« Blue Velvet » de David Lynch qu’il faut retenir). A noter que jusqu’à la fin de ses jours en 1988 (il
avait à peine plus de cinquante ans), il a gardé intacte cette voix fabuleuse
(voir sa participation dans le « supergroupe » des Travelling
Wilburys, où il enterre toutes les gloires déjà vieillissantes, Petty, Dylan,
Harrison, venues pousser la chansonnette à ses côtés).
60 morceaux composent cette compilation assez rare
(une autre plus récente et encore plus copieuse de quatre Cds l’a maintenant
remplacée), qui aurait malgré tout gagné en homogénéité si elle avait été réduite d’un tiers, mais
on peut beaucoup pardonner à un chanteur doté d’une telle voix, même les
longueurs et les redites.
Pfff... il a tout piqué à Chris Isaak.
RépondreSupprimerEnfin, Chris Isaak a piqué ce qu'il a pu ...
RépondreSupprimermais c'est bien aussi, C Isaak, enfin les deux premiers, je me suis arrêté là ...