En quête d'identité ?
Rickie Lee Jones est souvent affublée du surnom de « Tom Waits au féminin ». Et même si elle a partagé beaucoup de choses avec lui, et pas seulement son univers musical, cette comparaison est essentiellement due à son 1er album, celui de « Chuck E’s in Love ».
Et malgré elle, Rickie Lee Jones est souvent réduite à ce premier superbe disque. Et à tous les clichés qui lui sont rattachés : Los Angeles, le Tropicana Motel, l’alcool, les drogues, Tom Waits et ses amis …
« Pirates » affirme une certaine forme de rupture avec tout cela. Ambiances et morceaux plus sophistiqués, voire quelques fois ambitieux (« Traces of the Western Slopes »). Avec derrière la crème des requins de studio (Lukather de Toto, Fagen de Steely Dan, …). Moins bluesy et plus jazzy que le précédent, ce « Pirates » évoque parfois Steely Dan ou Joni Mitchell. Mélancolie et tristesse sont au cœur de ces huit titres.
Malheureusement pour Rickie Lee Jones les dés étaient déjà jetés (et pipés). Elle était la clocharde céleste de son premier disque, et avec ce changement de cap de « Pirates », ne trouvera plus qu’un succès critique et public confidentiel. Mais il a généré malgré tout quelques poignées de fans inconditionnels. Et c’est très bien ainsi.
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