THE WHO - A QUICK ONE (1965)


Vite fait ...

Les Who (enfin surtout Townsend) ont écrit, au moins autant que d’autres de la même époque, beaucoup de titres d’anthologie. Et comme beaucoup d’autres, leurs meilleurs titres sortaient en 45T, et ne se retrouvaient pas forcément sur les LPs. Donc sur ce « A quick one », pas de « Substitute » ou de « The kids are alright », et c’est bien dommage. Même pas « Happy Jack », réservé au pressage américain, et juste représenté dans des versions bonus de rééditions Cd sous forme de maquette acoustique, intéressante mais pas cruciale …
L’affaire est encore plus compliquée par une condition léonine de leur contrat qui obligeait tous les membres du groupe à composer des morceaux pour ce disque … Passe encore pour Entwistle, mais Daltrey et Moon, la composition n’est pas leur point fort…
« A quick one » est un disque daté, à la seule vision de sa pochette qui évoque au premier coup d’œil humour quelque peu potache, Angleterre des mid-sixties, et un zeste de psychédélisme naissant par son lettrage. Dans le tracklisting, peu de fulgurances. Surnagent sans peine « Boris the Spider », demi-classique du groupe porté par une colossale ligne de basse d’Entwistle, et surtout, la merveille du disque, le très pop « So sad about us », pour moi dans le Top 10 des compositions du Pete au grand nez…
Le reste est à bien des égards problématique, la faiblesse intrinsèque de nombre de titres étant à peine masquée par une grosse performance de Moon sur ses fûts (« I need you ») en particulier, ou bien par Entwistle et Daltrey faisant du Townsend (respectivement « Whiskey man » et « See my way », à se demander si ce sont vraiment eux qui les ont écrits). Lequel Townsend s’en sort quand même mieux sur l’inaugural « Run run run », ou la très mélodique, quasi beatlesienne « Don’t look away ».
Il faut rajouter une bêtise à la « Yellow submarine » de Moon (« Cobwebs and strange »), un massacre de « Heatwave » le classique de Martha & the Vandellas. Et aussi évoquer le « curieux » morceau-titre, longue pièce de neuf minutes, où plusieurs séquences (une grosse demi-douzaine) s’enchaînent, jetant les bases des futurs et funestes opéras-rock du groupe (« Tommy », « Quadrophenia »).
Conclusion que tout le monde connaît : les Who sont un fantastique (le plus grand ?) groupe de scène, un immense groupe à singles, et qui hormis le colossal « Who’s next » s’est à peu près vautré sur chacun de ses 33T.
Sur la réédition Cd de « A quick one » qui semble faire référence, celle de 2006, une dizaine de bonus, la plupart bien connus depuis notamment le coffret « Thirty years of Maximum Rythm’n’blues ». Peu de choses cruciales (« Doctor, Doctor » à la limite), une grosse majorité des titres présentés dans le « ventre mou » du répertoire des Who, quelques foirades (les reprises du thème de Batman, ou de « Barbara Ann » des Beach Boys) …
Disque quelque peu anecdotique for fans only …

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