PREFAB SPROUT - STEVE McQUEEN (1985)


Grande Evasion pop ...
Prefab Sprout 1985
D’entrée le superbe « Faron Young » (un hommage au très mélodique countryman des années 50-60) donne le ton : une magnifique chanson pop aux arrangements fins et subtils vous saisit dès l’intro et ne vous lâche plus. Et pendant les trois quarts d’heure que dure ce Cd tout est du même niveau. Paddy McAloon et son groupe ont produit là un des plus beaux, des plus élégants disques de pop des années 80.
Autour du (petit) hit « When love breaks down », s’entassent les joyaux dont ressortent le « Faron Young » déjà cité et le merveilleux « Goodbye Lucille # 1 » aux époustouflantes harmonies vocales. C’est toute une certaine école anglaise de la construction des chansons qui est mise à l’honneur (copyright le McCartney des Beatles, le Ray Davies de la seconde moitié des sixties, …), avec un sens qu’on pourrait qualifier d’artisanal du travail bien fait, du titre bien écrit, sans le bling-bling sonore dont s’entouraient ceux qui dominaient les charts, éphémères faiseurs de ritournelles d’un jour. Hors du temps et des modes, Paddy McAloon est un grand auteur, disparu depuis de longues années de la circulation (maladie, il me semble) …
Ce « Steve McQueen » (avec sa pochette hommage à la fameuse scène de moto de « La grande évasion »)  commence avec des morceaux relativement sobres et dépouillés, et on assiste au fil des plages à une montée progressive vers des atmosphères plus élaborées, plus baroques, qui seront l’essentiel de l’un des autres chefs-d’œuvre du groupe « Jordan : The Comeback ».


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7 commentaires:

  1. Ah ouais tiens, un disque dont tu dis du bien...

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  2. Alors là, une énigme pour moi. Je n'ai jamais compris la côte démesurée dont bénéficie cet album. Jamais. Faron Young c'est pas mal du tout. When Love Breaks Down on dirait de la soupe pour FM typique de l'époque. Non, vraiment, Prefab Sprout (nom de groupe horrible au passage) et son Steve McQueen, je le colle dans la catégorie "ched d'oeuvre incompris". Ou plutôt "Un des albums les plus surfaits de la décennie".
    Sinon, Neil Conti à joué sur un des premiers albums de Murat.

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    1. Côte démesurée, ce disque ? Ah bon, je pensais que ce disque et Prefab Sprout étaient passés à la trappe de l'Histoire, les chansons au sens "pop", c'est pas vraiment ça qui courait les rues à l'époque, et surtout qui était mis en avant ... J'aurais cru que tous ces Anglais un peu en marge de leur époque (eux, les Pale Fountains, les Housemartins, XTC, Squeeze, ...) n'intéressaient plus personne, pas assez glamour, pas assez rebelles, même pas morts,...
      Je savais pas que Conti avait été batteur pour Murat ... c'est de là que tu connais Prefab Sprout ? (c'est vrai que le nom est ... à chier)

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    2. Je ne sais pas si c'était le cas à l'époque où si il a été réhabilité depuis, mais j'ai toujours (depuis 10 ans quoi) entendu citer ce disque comme un album incontournable par de nombreux critiques et dans toutes les listes genre "albums indispensables". Donc tu vois je connaissais ce disque en tant que "référence". Neil Conti à joué sur Le Manteau de Pluie, qui date de 91. Je ne sais pas si c'est Murat qui était fan du groupe ou si c'est le label qui lui a proposé à l'époque.

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  3. "Non, vraiment, Prefab Sprout (nom de groupe horrible au passage)"

    Bah, ça aurait pu être pire, s'ils n'avaient pas mis le "S"... Mais ça n'a peut-être pas le même sens en anglais... :)

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    1. Je l'attendais celle-là ...
      Après l'érotomane, le pétomane ... t'as pas honte ?

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    2. Ah ah ah, c'est Del qu'a commencé ! :)

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