De bric et de broc ...
Une compilation française, oui Monsieur … et comme
tout ce qui touche au rock au sens large dans ce pays, un truc étrange et assez
mal foutu … Sorti à une époque, où des épiciers du disque, auto-proclamés
« agitateurs culturels » avaient monté un label, originalement nommé
FNAC Music, sortant des compilations de vieux trucs dont plus personne voulait,
distribuant également quelques labels
indés français, tout ça pour surfer sur la vague d’un support Cd en pleine
croissance.
Et parmi tous ces machins antiques un peu
ringardisés à l’époque, Johnny Cash. Totalement out, l’Homme en Noir, au début
des années 90. Pas encore pacsé avec Rick Rubin, Cash enregistrait au jour le
jour des disques chez qui voulait bien le signer. C’est sans doute sans trop de
difficultés et à bon prix que la FNAC a récupéré les autorisations sur son
fonds de catalogue. Et sorti trois compilations « At his mighty
best » de vingt titres chacune.
Mighty best si on veut. Des titres piochés certes
dans sa bonne période des débuts chez Sun de 58 à 64 (mais Cash sortait aussi
en même temps des disques chez Columbia à partir de 1960), jetés sur des
rondelles brillantes en dépit de tout ordre chronologique ou de toute
thématique, avec un livret qui assure tout juste l’essentiel des informations
légales. Alors on se retrouve avec quelques morceaux connus et puis d’autres
titres beaucoup plus anecdotiques, même si les ingrédients de base sont
là : la structure rythmique quasi inamovible, la voix de baryton à
tendance sépulcrale, l’atmosphère austère et dépouillée typique de l’époque
Sun. Au fil des ans, l’accompagnement s’étoffe un peu, des chœurs sont présents
(Les Tennessee Riders ou la Carter Family).
Le matériau essentiel de cette compilation est de la
good old country, sous forte influence Hank Williams (de toutes façons, de tous
ceux de l’écurie Sun, Cash est celui qui a le moins donné dans le rock’n’roll).
L’ensemble des vingt titres est correct, rien de rare ou d’inédit tant les
compilations ou rééditions avec bonus des disques de l’Homme en Noir sont
innombrables. Meilleurs titres du lot : les plus ou
moins « classiques » « Rock island line », « I love
you because », « I could never be ashamed of you », « Next
in line », « It’s just about time ».
Le label Fnac Music n’ayant duré que quelques
années, ces Cds n’ont jamais été réédités, mais se trouvent encore d’occase
pour quelques euros (ça vaut pas plus) sur les sites spécialisés.
Du même sur ce blog :
American IV The Man Comes Around
Du même sur ce blog :
American IV The Man Comes Around
Gros vide-grenier de printemps chez Lester.
RépondreSupprimerTiens, je comptais justement me réécouter St Quentin et Folsom bientôt. Ca c'est le best off de l'homme en noir.
Ouais, les live carcéraux ... c'est quand même un peu l'arbre qui cache la forêt. Il a fait des trucs pas dégueus chez Sun dans les 50's, et ailleurs dans les 60's ...
RépondreSupprimeret un best of de sa collaboration avec Rick Rubin, je sais pas si ça existe, mais ça aurait aussi de la gueule ...