Le soufflé retombe ...
Curieuse trajectoire que celle d’INXS … groupe de
quelconques qui se vit soudain, sur la seule vertu d’un disque
(« Kick »), par ailleurs pas leur plus réussi, propulsé au rang de
groupe majeur de la décennie. Même si cette décennie était celle des années 80,
assez justement perçue comme un trou d’air artistique, en comparaison des trois
qui l’avaient précédée …
Double coup de bol, INXS surfe sur la vague d’un rock
australien alors à la mode en compagnie des métalleux écolo Midnight Oil, et le
chanteur d’INXS Michael Hutchence se voit par une presse teenage en manque de
belles gueules rebelles (et surtout d’imagination) proclamé Jim Morrison de sa
génération. Il finira d’ailleurs comme Jimbo, suicidé ( ? ) aux
antidépresseurs …
Pourtant au départ INXS c’est le groupe des frères
Farriss, leaders et auteurs des titres. Groupe d’abord rodé dans le très dur
circuit du pub-rock australien, ayant effectué un virage funky dansant à la
Duran Duran (leur premier succès américain « Original sin »), avant
de revenir vers du rock dur à l’australienne (« Listen like
thieves », leur d’assez loin disque le plus cohérent).
Le succès heureux de « Kick » et de la kyrielle
de hits que ce disque plaisant, mais pas plus, a obtenu va les laisser face à
une page blanche. Comment eux, qui errent sans direction précise dans le music
business depuis une décennie vont-ils pouvoir faire pour concrétiser leur tout
frais succès ? En fait, le seul lien qui relie l’essentiel de leur
discographie est le producteur Chris Thomas, qui a commencé en studio avec les
Beatles et Pink Floyd, avant de devenir l’homme de l’ombre des Pretenders, en
tout cas leur metteur en sons. S’il y a quelque chose de réussi dans ce
« X », c’est bien le travail de Thomas, qui arrive par moments à
donner le change, tout du long de ce follow-up raté.
Parce que les INXS se montrent totalement incapables
d’écrire la suite de « Kick ». Ne reste plus que le son de leurs
succès, sans les chansons qui vont avec. Certes, sur la lancée de « Need
you tonight » et des autres, le premier single extrait ce « X »,
le très quelconque « Suicide blonde » (allusion paraît-il à la
bombinette disco Kylie Minogue, un temps petite amie perverse de Hutchence),
avec son harmonica bluesy et ses cocottes de guitare funky fera son bonhomme de
chemin dans les charts. Ensuite, c’est la soupe à la misère. INXS singe
misérablement ce qui vend. Le U2 « héroïque » dans
« Disappear », la pop pompière des Simple Minds dans « The
stairs » (qui commence par une intro décalquée sur celle
d’ « Always the sun » des Stranglers), les ballades pour troisième
âge de l’Elton John sur « By my side ». On ne tend l’oreille que sur
« Lately », pas trop mauvaise, et on s’aperçoit qu’elle est co-écrite
par Stevie Wonder, ceci expliquant sans doute cela, même si l’aveugle
dreadlocké n’est pas lui non plus dans sa meilleure période. Et tout le reste de
ce disque, plus par manque de temps et d’envie que par charité, on n’en dira
rien …
INXS allait par la suite confirmer (enfin, façon de
parler), sortant une paire disques que tout le monde a oublié d’écouter,
soi-disant à juste titre, que leur succès et leur réputation tenaient beaucoup
plus du hasard que du talent …
Ils avaient foutu le paquet quand même avec la pochette qui se dépliait en poster...
RépondreSupprimerJ'ai toujours le tee shirt Kick transformé en débardeur.
Toute façon leur meilleur titre c'est Taste It et c'est sur Welcome to Wherever You Are...
Welcome to ... je le connais pas, c'est celui d'après ?
SupprimerListen like thieves, par contre, il est bien ...
Oui c'est celui d'après. J'ai découvert les Australiens avec Kick et connais pas du tout ce qui c'est passé avant. N°6 a pas tort, INXS, c'était Kick et c'est tout...Les années 80 pour moi c'était la zique comme les nanas:tout et n'importe quoi...Pas retenu grand chose...
Supprimer"Même si cette décennie était celle des années 80, assez justement perçue comme un trou d’air artistique, en comparaison des trois qui l’avaient précédée …"
RépondreSupprimerEn même temps, "rien ne se crée, tout se transforme" on peut donc dire que ses germes étaient contenus dans les trois précédentes (ou au moins dans les 70's)... Toujours pas digéré l'arrivée des synthés ? Et la diversité alors ? :)
Trou d'air artistique les 80's, ah le vieux cliché... On en est encore là ? Le post-punk, la new-wave, la techno, la house, la cold-wave, la synthpop, le hip-hop, le thrash, le death et j'en passe et des meilleurs. T'as juste pas digéré la mort du prog, avoue !
RépondreSupprimerINXS, c'était Kick et c'est tout...
New Order, Cure, Cocteau Twins, Public Enemy, Iron Maiden, Pixies, My Bloody Valentine, Metallica, Sonic Youth, Sugarcubes...
RépondreSupprimerOh, les chérubins qui étaient même pas nés dans les années 80 viennent me dire comment que c'était bien ...
RépondreSupprimerUne liste qui commence par new order et se conclut par sugarcubes, elle est juste comique ...
Mais je vais la compléter. Les années 80, c'était jeanne mas, samantha fox, début de soirée, licence IV, david & jonathan, gérard blanc, jackie quartz, kajagoogoo, jean-pierre françois, stephanie de monaco, spandau ballet, visage, duran duran, bernard menez, ... vous en voulez d'autres, de cette décade prodigieuse ?
Je vois que tu as omis la reine Mylène, Mado, Jackson...
SupprimerMado la Niçoise ?
SupprimerJe connais la sortie, pas besoin de me pousser...
Claude François, Dalida, Franck Alamo, Michèle Torr, Sheila, Sylvie Vartan, Mike Brant et autres nombre incommensurable de bouses qui ont encrouté les années 60 et 70... Et encore je ne parle de que la France... Et tu veux que je te rappelle dans quelle décennie merveilleuse opéraient tous le sénormes groupes de prog-rock que tu adore tant ? Sans parler du règne du jazz-rock et du jazz-fusion dans les seventies...
RépondreSupprimerC'est très bien Claude François... Comme tous les François :)
SupprimerEn définitive, comme Bayrou (un autre François), je dirais qu'il y a eu du bon et du mauvais dans chaque décennie.
Et maintenant je vous fais plein de bisous à tous car c'est moi François, le président des bisous !
C'est sûr rien de tel qu'un bon Slayer...
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