De haute lignée ...
Prince Charles (de Boston, à ne pas confondre avec
le mari cocu de feue Lady Di), était à peu près totalement inconnu quand il a
sorti ce disque en 1983, et malheureusement pour lui le restera relativement par
la suite. Et pourtant, il livre avec ce « Stone killers » une œuvre
de funk lourd et monumental, une tuerie pleine de groove …
Imaginez une sorte de big band funk du niveau de
Funkadelic, mixant tout au long de ses morceaux (généralement durant tous entre
6 et 8 minutes), funk bien sûr, mais aussi rap et rythmiques électroniques. Les
grooves sont éléphantesques, les basses pachydermiques et le ton est donné dès
le premier morceau, le superbe « Don’t fake the funk », bien meilleur
que son successeur « Cash money » pourtant choisi comme single à
l’époque. Seul problème, ces deux morceaux sont amochés par deux ignobles solos
de flûte (de Prince Charles himself), qui ont plus à voir avec le sinistre
Ian Anderson de Jethro Tull qu’avec James Brown. Mais la fête n’est cependant
pas gâchée car on voit débouler le très « princier » (de l’autre
Prince qui venait de sortir « 1999 », vous suivez ?) « I’m
a fool for love », avant l’instrumental hénaurme « Jungle beat »
qui à lui seul résume tout Rita Mitsouko (à tel point que Prince Charles
travaillera par la suite avec le duo parigot). Le Cd se conclut par un
« Video freak » aux rythmes computerisés chers aux teutons de
Kraftwerk.
Depuis sa sortie, ce disque a été peu souvent
réédité et n’est pas toujours facile à trouver. Si vous réussissez à mettre la
main dessus, vous ne le regretterez pas.
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