Partie difficile ...
Les oreilles les plus fines avaient remarqué Stan
Ridgway dans Wall Of Voodoo. Certains avaient même crié au chef-d’œuvre dès
« Call of the the West », sympathique foutoir avec de bonnes choses,
mais quelque peu surestimé.
Tout le monde s’était accordé sur son premier disque
solo, « The big heat » pour dire qu’on tenait une masterpiece. Gros
buzz critique, succès populaire d’estime. Et l’on s’est mis à attendre beaucoup
(trop ?) du Californien au fort tarin. Qui n’a jamais retrouvé pareil
niveau d’excellence.
Ce « Partyball » n’est pas très
convaincant, mais Ridgway avait déjà placé la barre tellement haut qu’il
n’était pas évident de faire aussi bien à chaque fois. L’homme à la voix nasale
à faire passer Bob Dylan pour Pavarotti a avec « Partyball »
nettement durci son propos musical, et les mélodies sont noyées sous des
guitares et des batteries qui cognent … trop. De plus, la moitié des morceaux
sont précédés de longs bruitages
instrumentaux, ce qui n’arrange rien.
Pourtant, de temps en temps (« I wanna be a
boss » et ses chœurs soul féminins, « Snaketrain »), les
réussites sont au rendez-vous, malheureusement éclipsées par un inepte slow FM
gluant (« Right through you »), ou par une tentative ratée d’imiter
le son Ministry – Nine Inch Nails (« Uba’s house … »). Quand au
final, le long « Beyond tomorrow », il souffre de la comparaison avec
l’épique « Camouflage » de « The big heat ».
Trop inconsistant tout de même pour rallier les
suffrages.
Depuis, Ridgway se partage entre une lucrative
carrière dans les musiques de film ou de pub, et des disques « normaux »
quelquefois réussis mais au succès confidentiels.
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