Pas à côté de leurs pompes ...
Les Shoulders sont un groupe d’Austin, Texas,
auteurs de deux albums au début des années 90, et apparemment disparus depuis.
Et c’est bien dommage, tant ce Cd laisse entrevoir de belles choses.
Déjà décalés par rapport à leur origine géographique
(ils ne jouent pas de cette country fadasse dont Austin était devenue la
capitale, au contraire, ils remettent la ville sur les planisphères
rock’n’roll, et ce sont des groupes comme les Shoulders qui rendront possible
l’énorme succès du festival S X SW, référence maintenant absolue des grands
raouts d’indie rock au niveau planétaire), ils l’étaient aussi par la musique
proposée : un rock teinté de soul et de rythm’n’blues (présence de cuivres
sur quelques morceaux), que l’on ne peut s’empêcher de rapprocher du Tom Waits
des débuts, surtout à cause d’une voix (Michael Slattery) que l’on devine
entretenue à la nicotine et aux alcools forts .
Leur musique très travaillée, composée maison sans
aucune reprise est souvent festive, évoquant dans l’esprit celle des Pogues, mais
on trouve aussi de magnifiques ballades (« Beckoning bells »,
« Fare thee well » ou encore le crépusculaire « I’ll take what’s
left »).
Disque déglingué mais classe d’americana hors du
temps à (re)découvrir.
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