FIDLAR - FIDLAR (2013)


American Idiots ...

FIDLAR, ça veut dire « Fuck it, dogs ! Life’s a risk ! », expression paraît-il venue des milieux du skate-board. Le genre d’acronyme de jeunesse dont les gars auront bien honte dans quelques années. Mais bon, c’est des punks, ils ont donc pas peur du ridicule.
La Corona, bière punk ? Faudra en causer avec Jacques Chirac ...
Ces quatre minots seraient l’avenir et, on ne rit pas, le nec plus ultra d’une soi-disant nouvelle scène punk californienne de L.A. et San Francisco. Pour situer ce disque, leur premier, on dira que comparé à ça, Offspring c’est Wagner et Green Day c’est Mozart. Ce « FIDLAR » n’est pas mauvais, il est très mauvais. Faut dire qu’au départ, deux frangins du groupe ont de qui tenir. Leur papa se nomme Greg Kuehn, il jouait des claviers dans les affreux TSOL (déjà un acronyme, c’est une manie familiale), groupe évidemment punk qui malgré son total manque d’intérêt a cependant réussi à vendre dans les 80’s quelques galettes à des sourds qui passaient par là …
FIDLAR, c’est donc les fils à papa qui se la jouent destroy generation. Ils disent sans rire que leur credo c’est le « do it yourself », et que la preuve, c’est que leur disque a été enregistré dans leur studio personnel (enfin, celui payé et construit par papa).
Ces rebelles en carton ont rempli leur minable disque de titres à la gloire ( ? ) des mauvaises bières, d’hallucinogènes divers, des putes, et de skaters. C’est vaguement bordélique, avec de gros riffs simplets, des chœurs hooliganesques, joué ( ? ) très vite, très fort et très mal. Ces punks d’opérette se lancent dans une imitation risible et pitoyable des Pixies (le consternant « Max can’t surf »), baptisent un titre « Waiting for the man » (genre, hey, vous avez saisi l’allusion au Velvet, parce qu’on a fait un disque qui parle de défonce ? oui, ça va, connard, on avait compris …).
Ces quatre crétins ont placé la barre très haut, ils tentent aujourd’hui d’être rien de moins que les Good Charlotte de la décennie. Si ça marche pas ils pourront toujours revenir faire du skate (activité punk par excellence, isn’t it ?). Ou jouer à la PlayStation, c’est moins dangereux …

9 commentaires:

  1. Et ouais, y'a que 12 notes ! Mais comme Guetta, eux en ont besoin de beaucoup moins. A quoi ça sert ce genre de disques interchangeables ? Je pourrais d'ailleurs transposer cette phrase à tous les genres musicaux, y compris ceux que j'aime... Las.

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  2. Et une fois les concerts et la promo terminés, on laisse tomber les blousons noirs et les Converse et on scrute le cours de Bourse, on appelle le manager et la maison de disques pour savoir combien on en a vendu...

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    1. Je sais pas si c'est aussi cynique leur démarche ... ils sont juste mauvais ...

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  3. Pas bien grave tout ça, sauf que Rock'N Folk nous le colle en disque du mois..Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume du Rock?

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    1. Les Inrocks aussi semblent beaucoup aimer. Ca se confirme, c'est de la merde en fait.

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    2. C'est sûr que si les Inrocks trouvent ça bien ... il faut signer une pétition pour le retour de Pulvar ?

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  4. Depuis quand t'aimes pas les revivalistes toi d'abord ? Bon, le clip de Cheap Beer est amusant... si on veut.... si on est pas trop regardant. Euh, le morceau à la Pixies, c'est un peu Les Pixies pour les Nuls en effet... Bon enfin c'est pas non plus la honte totale, mais ça n'a strictement aucun intérèt. Y en a des pelletés des groupes comme ça, depuis 20 ans. C'est un peu leur Naast à eux quoi (qui se souvient des Naast ? Hein ?)

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    1. C'est pas seulement une question de revivalisme ... le punk, comme le reggae ou le rap est un genre qui dès le départ, a des antécédents "sociaux" chargés. Les premiers à avoir oeuvré dans ces genres avaient un "profil" ... le punk, c'est marginalité, semi-clochardisation, engagement "politique" en Angleterre, plutôt petite délinquance aux States ...
      dès le départ, ils sont pas crédibles une seconde fidlar ... et en plus ils sont mauvais ...

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    2. Mouais, ça par contre, la "street cred", j'ai jamais donné aucune crédit à tout ce discours social. Le punk, ça a commencé par des Boys Band : New York Dolls, Sex Pistols... On s'en fout de leurs antécédents sociaux un peu si ils faisaient de la bonne musique.

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