Retour de flamme
Rapide coup d’œil sur les étagères de ma
discothèque : hormis les compiles, mon disque le plus récent de Jerry Lee
Lewis est le « Live au Star Club de Hambourg » de … 1964. Et donc un
trou béant jusqu’à ce « Last man standing » de 2006. Composé de 21
morceaux, 21 collaborations avec tout le gotha des anciens du rock. Et
contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’une réunion
poussive d’anciens combattants, mais bien d’une énorme réussite. Le casting est
stupéfiant, manquent juste Dylan, Chuck Berry et quelques autres de moindre
acabit, c’est dire le niveau.
Tout commence avec « Rock’n’roll » et
Jimmy Page à la gratte. La cathédrale de heavy-rock qui ouvrait le 4ème
Led Zep devient, passée à la moulinette Jerry Lee Lewis, ce que son titre
annonce, un pur morceau de rock’n’roll. Et on voit ensuite défiler des gens
comme Springsteen ou Mick Jagger, que l’on n’avait pas vu à ce niveau depuis
des lustres (« Evening gown » semble rescapé des séances
d’ « Exile on Main Street »)
Suivent des légendes du blues (B.B. King, Buddy Guy,
évidemment Clapton sans lequel un tribute ne se ferait pas), de la country
(Merle Haggard, Kris Kristofferson, Willie Nelson), des collègues de promotion
des années 50 (Little Richard), qui viennent batailler avec le Killer sur des
standards blues, rock’n’roll et country (sur la fin du Cd, manière de rappeler
aux foules que de tous les précurseurs de sa génération, seul Jerry Lee a eu
une carrière country digne d’intérêt).
Quasiment tous les titres mériteraient une citation.
A 71 ans, Jerry Lee Lewis devenait la « révélation » musicale de
l’année. Elle est pas belle la vie ?
Tiens, et il vient de se marier, Jerry Lee … Pour la
septième fois …
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