Et pas seulement à cause de la
chanson de Madonna et de son clip, hommage-pastiche-parodie d’une chanson du
film, et pas n’importe laquelle, « Diamond are a girl’s best friend », une des plus
connues du répertoire ( ? ) de Marylin Monroe …
Marylin |
Madonna |
« Les hommes préfèrent les
blondes » (« Gentlemen prefers blondes » en V.O., ce qui comme d’habitude
n’est pas exactement pareil) est une comédie musicale qui reprend des ficelles
vieilles comme le cinéma (la recherche d’un mari riche quand on brille
davantage par son tour de poitrine que par son QI). Déjà un truc doublement
ringard au début des années 50, le film musical et la pin-up écervelée. Même si
de superbes comédies musicales, il en reste à venir (« West Side story »,
« Les parapluies de Cherbourg » par exemple) et si la barre vient d’être
placée très haut avec « Singing in the rain ». De toutes façons le
scénario de « Les hommes … » vient en droite ligne des années 30,
avec des références comme « Gold diggers », avec les chorégraphies
démentes mises en scène par Busby Berkeley.
Monroe & Hawks |
Avec « Les hommes … »,
on est loin de tout ça. Même si derrière la caméra, il y a Howard Hawks,
excusez du peu. Howard Hawks, le type qui a tourné « Scarface », « découvert »
Lauren Bacall, et fini avec les deux westerns crépusculaires (avec à chaque
fois John Wayne) « Rio Bravo » et Rio Lobo »… Pour faire simple,
on dira que Hawks, c’est pas exactement n’importe qui…
D’autant que devant sa caméra,
y’a du matos. La Monroe, en pleine ascension vers la gloire intergalactique,
qui joue le rôle d’une blonde (si, si) délurée, cupide, maline mais (très) bête.
A ses côtés, Jane Russell, dont on aurait oublié les talents de chanteuse et d’actrice,
si Dame Nature ne l’avait pas dotée d’un généreux tour de poitrine. Elle est la
brune, plus réfléchie et moins cœur d’artichaut que sa copine blonde. Les deux
sont chanteuses sexy de cabaret. Et on suit les tribulations de Lorelei Lee
(Monroe) et Dorothy Shaw (Russell) en bateau qui vogue vers l’Europe, à Paris (
la ville romantique de toute comédie musicale digne de ce nom), enfin dans des
décors en carton censés représenter Paris…
Monroe & Russell |
Le scénario est totalement crétin,
la Monroe et la Russell jouent et chantent comme des savates, et donc faut se
consoler comme on peut de la médiocrité du film. En appréciant les belles
images et le beau technicolor de Hawks, une galerie de seconds rôles
pittoresques, même si tous en font des brouettes pour avoir l’air le plus con possible,
et quelques bonnes réparties intemporelles. Et pour exciter le mâle américain
des années cinquante, quelques chansons et chorégraphies (assez quelconques)
qui voit brailler et se trémousser plus ou moins en cadence les deux belles en
tenues suggestives.
A l’époque, Russell et Monroe
figuraient toutes les deux sur l’affiche avec leurs noms écrits en caractère de
la même grosseur. Aujourd’hui, si dans la plupart des éditions Dvd et Blu-ray,
on trouve sur la jaquette le nom de Jane Russell, par contre Monroe est souvent
seule sur l’image.
C’est logique, « Les
hommes préfèrent les blondes » …
Du même sur ce blog :
Pas revu depuis des lustres. Je confonds souvent avec "Comment épouser un millionnaire" tourné la même année, avec Bacall. Et qui est plus drôle. J'ai jamais craqué sur Jane Russell, trop sévère à mon goût. La Marilyn, avec ces deux films musicaux, n'a effectivement pas donné le meilleur... Elle joue (?) ce qu'on lui demande de représenter, miss grosses miches sans cervelle. Je me demande si Schiappa ne devrait pas faire interdire le film et bruler toutes les copies...
RépondreSupprimerMais juste avant dans sa filmo, y'a "Niagara" et juste après "La rivière sans retour". Et là, par contre, c'est du lourd.
L'avantage avec Marylin, c'est que tu peux regarder ce film en version pakistanaise sous-titrée en bulgare ... c'est dommage qu'elle en pas tourné en 3D ...
SupprimerFaudrait interdire la Marlène S et brûler tous ses projets de loi, ou l'inverse ... après le racisme à l'envers, bienvenue au sexisme et au machisme à l'envers ...