GENE VINCENT - BE BOP A LULA (2001)


Une arnaque ...

« Be bop a Lula »… C’est écrit en grosses lettres flashy et racoleuses sur la pochette. De toutes façons, pour attirer le chaland, y’a pas trop le choix, c’est le seul titre vraiment passé à la postérité de Gene Vincent et un des plus grands classiques du rock des années cinquante. Lorsque Gene Vincent et ses Blue Caps avaient le vent en poupe, et étaient soutenus par une major, Capitol …
Gene Vincent Paris 1967
Sauf que là, cette compile est faite de titres enregistrés au milieu des années 60, alors que Gene Vincent erre de petits labels en studios minables avec qui veut bien jouer avec lui, pantin manipulé par quelques escrocs de troisième zone. Gene Vincent, ingérable tête de lard, a fusillé sa carrière depuis longtemps déjà. Ne lui reste que sa voix, pas encore trop abîmée par ses excès, la meilleure voix blanche des « pionniers ».
Alors, certes, il y a bien « Be bop a lula » sur ce disque, mais pas la version originale, une réenregistrée avec section de cuivres et rythme accéléré. De toutes façons déjà présente sur le Cd français de chez Musidisc « Mr Gene Vincent », comme d’ailleurs les deux tiers des titres de cette compilation. Celle-ci est parue sur un label interlope, Castle Pulse (rien à voir avec Castle Music, spécialisé lui dans les rééditions de qualité), qui semble avoir mieux traité  le son que Musidisc, mais se montre aussi chiche en précisions sur les lieux et musiciens qui ont participé aux séances.
Au milieu de choses incongrues de la part de Gene Vincent (du rhythm’n’blues, de la soul, de la variété bas de gamme), on peut quand même trouver une paire de quasi-classiques tardifs (« Love is a bird », « Say Mama » et surtout le phénoménal « Bird doggin’ »), ou des choses « exotiques » pour lui mais bien faites, comme le très Tamla-Motown « Hurtin’ for you » ou la country en cinémascope de « I’m a lonesome fugitive » …
Bon, sinon, pour avoir une bonne compile de Gene Vincent, il faut aller voir ailleurs, parmi la multitude de celles sorties chez Capitol …

Du même sur ce blog : 
Bluejean Bop !