Epuisant ...
Il y a quelque chose d’agaçant chez quelques uns, cette tendance, dont les surfaits Arcade Fire ou Sufjan Stevens semblent être les prototypes, à vouloir faire de leurs disques une démonstration permanente, instaurer un rapport de force à grands coups d’esbroufe avec l’auditeur, du genre ; « Hey, t’as vu tout ce que je suis capable de faire, comment je te maîtrise tous ces genres, et tout ce talent que j’ai … ».
Ils ont déjà les plumes ... envoyez le goudron ... |
Et pourtant, Kevin Barnes, longtemps loup solitaire dans son projet Of Montreal, est un type qui revient de loin, qui aurait dû retenir la leçon de ses années de galère, quand il bricolait à la diable ses titres basiques dans son home studio. Lumpenprolétaire du rock indie US, il sortait des albums que personne ne remarquait à une cadence infernale. Et puis, en 2007, un buzz conséquent a entouré la parution de « Hissing Fauna, are you the destroyer ? » et l’a sorti de l’anonymat. Un bon disque, voire plus, au petit succès mérité, plein de disco-funk dans l’air du temps, une grosse fixette pour le Prince des années 80-90, et l’apparition à la fin du Cd de son double, son Ziggy Stardust à lui, George Fruit (pas très glamour comme pseudo, mais bon, …)
Fruit-Barnes est à l’ouvrage pour la suite, ce « Skeletal lamping », avec sa voix de fausset gonflée à l’hélium, et ce disque voit l’apparition tout ce qu’il y a de plus officielle de quelques potes de Barnes, qui composent le line-up de Of Montreal, devenu un vrai groupe, fanfare à tout faire au service de l’imagination débordante de son Lider Maximo.
Qui, comme tant d’autres, a du prendre en pleine poire les « Revolver », « Sgt Pepper’s » et « Pet sounds ». Et s’est cru capable de faire pareil. Mais n’est pas les Beatles ou Brian Wilson qui veut. Des idées, Barnes en a. Beaucoup. Trop même. On change de rythme, de mélodie, de tempo, d’arrangements en permanence, sous des tonnes de synthés, de cuivres, de cordes, de chœurs. Génial sur un titre, pénible au bout de dix minutes, insupportable sur la durée, d’autant que tous les morceaux sont enchaînés, on croule, on est enseveli et on finit par être écœuré par ce patchwork sonore. Comme si Of Montreal avait essayé d’aligner quinze « Good vibrations » … sans en réussir un seul.
Allez, les gars et les filles, on se calme, on simplifie tout ça, parce que là, franchement, c’est imbuvable votre truc …
Fruit-Barnes est à l’ouvrage pour la suite, ce « Skeletal lamping », avec sa voix de fausset gonflée à l’hélium, et ce disque voit l’apparition tout ce qu’il y a de plus officielle de quelques potes de Barnes, qui composent le line-up de Of Montreal, devenu un vrai groupe, fanfare à tout faire au service de l’imagination débordante de son Lider Maximo.
Qui, comme tant d’autres, a du prendre en pleine poire les « Revolver », « Sgt Pepper’s » et « Pet sounds ». Et s’est cru capable de faire pareil. Mais n’est pas les Beatles ou Brian Wilson qui veut. Des idées, Barnes en a. Beaucoup. Trop même. On change de rythme, de mélodie, de tempo, d’arrangements en permanence, sous des tonnes de synthés, de cuivres, de cordes, de chœurs. Génial sur un titre, pénible au bout de dix minutes, insupportable sur la durée, d’autant que tous les morceaux sont enchaînés, on croule, on est enseveli et on finit par être écœuré par ce patchwork sonore. Comme si Of Montreal avait essayé d’aligner quinze « Good vibrations » … sans en réussir un seul.
Allez, les gars et les filles, on se calme, on simplifie tout ça, parce que là, franchement, c’est imbuvable votre truc …