Apocalypse punk
Historiquement les Germs sont le premier groupe punk
de Los Angeles. Et pas un des moins radicaux, dans une ville qui cultive la
démesure en tous genres.
Darby Crash : Rock'n'roll suicide |
Emmenés par le chanteur (?) Darby Crash et les riffs
killers de Pat Smear, leurs prestations scéniques sont chaotiques, bien dans la
tradition punk. Ce « (GI) » est leur premier disque (15 titres en 29
minutes plus un morceau live), produit par Joan Jett, l’ex guitariste des
Runaways et responsable quelques mois plus tard de l’intergalactique succès
« I love rock’n’roll ». Question production, Joan Jett n’est pas
vraiment Phil Spector ou George Martin et ça s’entend. C’est violent, primaire,
brut de décoffrage et approximatif. Mais c’est très bien ainsi, on ne risque
pas de confondre les Germs avec Phil Collins ou Yes.
« (GI) » sera le seul disque « officiel »
des Germs. Car les histoires punk finissent (vite et) mal en général. La fin de
l’histoire, ce sera celle de Darby Crash. Qui pour attirer les médias,
programme une overdose qui se révèlera fatale… Quelques heures plus tard, un
certain John Lennon se fera assassiner en rentrant chez lui… Devinez qui a eu
la une des journaux le lendemain…
Quant à Pat Smear, il sera des derniers mois de
l’aventure Nirvana, avant que Cobain ne se fasse sauter le caisson.
« (GI) », malgré quelques bons titres, est
pour moi un Cd à prendre plutôt comme un témoignage de l’existence d’un groupe
jusqu’auboutiste que comme un classique du mouvement punk.
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