Un géant de la musique américaine
L’Airplane a depuis longtemps disparu de la circulation
et malheureusement s’efface peu à peu des mémoires. Contrairement au Grateful
Dead, l’autre légende du psychédélisme américain (l’Airplane a eu une carrière
moins longue, n’a pas compté un personnage aussi charismatique que Jerry Garcia
dans ses rangs, …)
Et pourtant, il y a presque quarante ans, il était impensable
d’imaginer qu’un festival puisse se tenir sans l’Airplane (du gentil Woodstock
au sanglant Altamont), tant le groupe représentait toutes les aspirations d’une
jeunesse américaine : la non-violence militante, la vie en communauté, la
drogue et la musique qui va avec.
Jefferson Airplane : we can be together ? |
Dans l’Airplane tout le monde composait, ce qui a donné
des disques décousus et quelquefois disparates (et cette compilation n’y
échappe pas), Marty Balin et Grace Slick se relayant ou se complétant le plus
souvent au chant. Grace Slick était le personnage central du groupe. Sa
technique vocale (abusant parfois du vibrato), sa beauté provocante (concerts
topless en 1966 !!), ses relations « difficiles » avec les
autres musiciens du groupe qui furent l’un après l’autre ses amants, l’Airplane
s’organisait autour de sa diva sous acide.
Fer de lance de la culture musicale américaine de la
seconde moitié des 60’s (le flower-power, le Summer of Love, la lutte pacifique
contre la guerre au Vietnam), l’Airplane n’allait pas survivre artistiquement à
la fin des utopies hippy quelques années plus tard.
Restent une poignée de disques majeurs dont cette
compilation, témoignage d’une époque où les gens croyaient naïvement (déjà) que
tout pouvait devenir possible.
L'Airplaine, ça m'évoque surtout Gimme Shelter; le film sur Altamont, et c'est une horreur!!
RépondreSupprimerGrace Slick qui miaule "easy, easy...please be quiet..." pendant que Matin Balin se fait péter la gueule par les Hells en voulant filer un coup de main à un jeune noir se faisant démolir à coup de queue de billard...
Somebody To Love...Le rêve est passé...
ps: les frères Coen adorent l'Airplaine, et j'adore les Coen..
L'Airplane, c'est vraiment le groupe hippy ... Ce que je préfère chez eux, c'est leur versant chansons pop, après leur côté folk - feu de camp me gonfle pas mal.
RépondreSupprimerA Altamont, ils ont rien compris à ce qui se passait, ils étaient comme d'hab en plein dans leur trip peace & love. On peut pas dire que les Stones aient mieux géré la situation, si tant est qu'elle était gérable. Altamont, c'est vraiment la fin du rêve hippy ...