JEFFERSON AIRPLANE - THE BEST OF JEFFERSON AIRPLANE (2001)


Un géant de la musique américaine

L’Airplane a depuis longtemps disparu de la circulation et malheureusement s’efface peu à peu des mémoires. Contrairement au Grateful Dead, l’autre légende du psychédélisme américain (l’Airplane a eu une carrière moins longue, n’a pas compté un personnage aussi charismatique que Jerry Garcia dans ses rangs, …)

Et pourtant, il y a presque quarante ans, il était impensable d’imaginer qu’un festival puisse se tenir sans l’Airplane (du gentil Woodstock au sanglant Altamont), tant le groupe représentait toutes les aspirations d’une jeunesse américaine : la non-violence militante, la vie en communauté, la drogue et la musique qui va avec.

Jefferson Airplane : we can be together ?
Car musicalement dans les années 67-71 (qui constituent l’essentiel de cette compilation oubliant heureusement les avatars dispensables du Jefferson Starship et de Starship), l’Airplane était au top. Sa pop psychédélique et hallucinée était le parfait pendant du Floyd de Syd Barrett. Il suffit d’écouter les merveilles que sont « It’s no secret », « Volunteers », « Somebody to love » (la réponse sans équivoque au gentillet « I want to hold your hand » des Beatles), « White rabbit » (ou Alice sous LSD au Pays des Merveilles), …

Dans l’Airplane tout le monde composait, ce qui a donné des disques décousus et quelquefois disparates (et cette compilation n’y échappe pas), Marty Balin et Grace Slick se relayant ou se complétant le plus souvent au chant. Grace Slick était le personnage central du groupe. Sa technique vocale (abusant parfois du vibrato), sa beauté provocante (concerts topless en 1966 !!), ses relations « difficiles » avec les autres musiciens du groupe qui furent l’un après l’autre ses amants, l’Airplane s’organisait autour de sa diva sous acide.

Fer de lance de la culture musicale américaine de la seconde moitié des 60’s (le flower-power, le Summer of Love, la lutte pacifique contre la guerre au Vietnam), l’Airplane n’allait pas survivre artistiquement à la fin des utopies hippy quelques années plus tard.

Restent une poignée de disques majeurs dont cette compilation, témoignage d’une époque où les gens croyaient naïvement (déjà) que tout pouvait devenir possible.


2 commentaires:

  1. L'Airplaine, ça m'évoque surtout Gimme Shelter; le film sur Altamont, et c'est une horreur!!
    Grace Slick qui miaule "easy, easy...please be quiet..." pendant que Matin Balin se fait péter la gueule par les Hells en voulant filer un coup de main à un jeune noir se faisant démolir à coup de queue de billard...
    Somebody To Love...Le rêve est passé...
    ps: les frères Coen adorent l'Airplaine, et j'adore les Coen..

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  2. L'Airplane, c'est vraiment le groupe hippy ... Ce que je préfère chez eux, c'est leur versant chansons pop, après leur côté folk - feu de camp me gonfle pas mal.
    A Altamont, ils ont rien compris à ce qui se passait, ils étaient comme d'hab en plein dans leur trip peace & love. On peut pas dire que les Stones aient mieux géré la situation, si tant est qu'elle était gérable. Altamont, c'est vraiment la fin du rêve hippy ...

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