« Les Bronzés », premier du nom
est un film culte. Dont on n’a pas le droit de dire du mal, donc …
Je pourrai donc même pas
suggérer que c’est filmé avec les pieds, que le scénario est inexistant, qu’on
n’imaginait pas plus belle bande de tocards s’agiter devant une caméra dans une
succession de gags tous plus éculés (de ta mère) les uns que les autres … « Les
Bronzés » est d’une complaisance, voire d’une autocomplaisance dont un
type comme Godard ne s’est jamais approchée, même dans ses pires moments …
Ceci étant, pour le pauvre
Leconte (est pas bon), voir son blaze voisiner avec celui de Godard est déjà
très nettement le surestimer. Non, Leconte (est pas bon), c’est juste un Max
Pecas peinturluré rive gauche … enfin, si tant est qu’on puisse situer Clavier (copain
comme cochon avec le nabot Sarko) à la gauche de quoi ce soit…
« Les Bronzés » est déjà
très bien comme ça … on peut juste regretter qu’il manque au casting Bigard et Dubosc.
Pour « Les Bronzés 4 » peut-être …
Y'a pas de quoi être fiers ... |
Plus je regarde ce film (une
fois tous les dix-quinze ans à peu près) plus il me gave, avec son interminable
litanie de clichés beaufs (non, Jugnot fait pas exprès de ressembler à un
personnage de Cabu, il est aussi con dans la vie que dans ses films), voire une
condescendance raciste (ces scènes dans le village Ivoirien, comme quoi les
relents rances du colonialisme ont la vie dure), l’enfilade des clichés machos
dignes des discussions d’un apéro prolongé dans un quelconque bar de la Poste.
J’ai jamais entendu les
prétendus gens de gauche (Balasko par exemple) impliqués dans cette chose faire
la moue devant ce qu’on voit à l’écran (elle a d’ailleurs été des deux suites
de ce machin). On voit par contre tous ces minables se précipiter dans les
fauteuils rouges du cacochyme Drucker vendre la dernière daube à laquelle ils
ont participé, ou chanter faux une reprise de Serge Lama chez les « Enfoirés »,
comme quoi l’autogestion bordélique limite anarchisante du Splendid (on est une
communauté, on partage tout, ce genre de sornettes claironnées haut et fort à l’époque
…) a vite touché ses limites, une fois les premiers brouzoufs arrivés …
« Les Bronzés », c’est
tellement con qu’il y a même deux ou trois gags (parce que c’est pas un film, c’est
juste une suite de gags) qui me tirent un sourire quand je suis de bonne humeur
…
Quand on pense que leurs « concurrents »
(l’équipe du Café de la Gare, qui en accueillera par la suite quelques-uns du
casting des « Bronzés ») sortaient des films comme « Les Valseuses »
lorsqu’ils donnaient dans le cinéma …
Preuve ultime du mauvais goût de
la chose (et des gens qui l’ont faite) : Gainsbourg a filé pour la B.O un
de ses pires titres jusque-là (il a fait « mieux » dans sa période
Gainsbarre), le pitoyable « Sea, sex and sun ». Nettement moins
mauvais que le mantra « Darladirladada » qui revient toutes les cinq
minutes, mais quand même …
Je ne saurai terminer sans
remercier la maison Studio Canal pour la qualité de ses Dvd dotés de zéro bonus
et d’une qualité d’image digne d’une VHS nord-coréenne des années 70 … Sans doute
pour que la fête soit complète …