ELECTRONIC - ELECTRONIC (1991)


Super groupe et super daube ...

Alors là, attention, c’était la grosse affaire (de la semaine) ce truc … Pensez, les célébrissimes ( ? ) Bernard Sumner et Johnny Marr montant un groupe, limité à leurs deux seules augustes personnes.
Par ici, on en avait rien à secouer, personne achetait les disques des Smiths ou de New Order. Par contre au pays de Churchill, ces deux groupes avaient écrasé par leurs ventes les années 80. Mais déjà, le nom même du groupe interpelle. Deux guitaristes, pas spécialement réputés pour leur sens de l’humour et du second degré qui baptisent leur groupe Electronic ? Personne ne s’attendait à une version moderne de Cream ou de l’Allman Brothers Band avec solos de guitare de quinze heures, mais ce truc là, hum … De la guitare, il faut tendre l’oreille pour en distinguer, mis à part sur le dernier titre. Il me semble avoir lu  qu’ils en jouaient, mais que ça avait été émulé, samplé, échantillonné, … et que c’était recraché par des synthés avec le son qui va avec.
Résultat des courses : à peu de choses près, ça sonne exactement comme du New Order de la même époque (si j’étais méchant, je dirais que ça prouve que New Order ne sert strictement à rien, puisque Sumner peut faire New Order tout seul, mais comme je suis pas méchant, je dis rien) et pas seulement à cause de la voix de Sumner. Tout ça pour ça ? surtout que New Order au tournant des années 90, ils étaient pas au mieux, si tant est qu’ils l’aient été un jour. « Electronic » est un disque de techno-pop qui à sa sortie sonnait déjà vieillot, c’est dire plus de vingt ans après … en tout cas, il n’a rien apporté de positif à la réputation des deux pacsés de circonstance, en cale sèche niveau inspiration.
Avant de ranger ce disque à sa place (suivez mon regard), on peut se laisser aller à écouter « Tighten up », un peu plus enlevé et poppisant que le reste, constater que les Pet Shop Boys étaient dans ce genre d’un niveau infiniment supérieur, puisque le titre (« The patience of a Saint ») sur lequel ils sont invités (compo, chant et synthés) est le meilleur du disque, et trouver amusant « Feel every beat », sorte de rap old school à guitares …
Ventes conséquentes en Angleterre, une paire d’autres disques suivront dans la décennie et n’amuseront plus grand-monde. Il semblerait que l’aventure Electronic soit terminée. Sans regrets …