American Idiots ...
FIDLAR, ça veut dire « Fuck it, dogs !
Life’s a risk ! », expression paraît-il venue des milieux du
skate-board. Le genre d’acronyme de jeunesse dont les gars auront bien honte
dans quelques années. Mais bon, c’est des punks, ils ont donc pas peur du
ridicule.
La Corona, bière punk ? Faudra en causer avec Jacques Chirac ... |
Ces quatre minots seraient l’avenir et, on ne rit
pas, le nec plus ultra d’une soi-disant nouvelle scène punk californienne de
L.A. et San Francisco. Pour situer ce disque, leur premier, on dira que comparé
à ça, Offspring c’est Wagner et Green Day c’est Mozart. Ce « FIDLAR »
n’est pas mauvais, il est très mauvais. Faut dire qu’au départ, deux frangins
du groupe ont de qui tenir. Leur papa se nomme Greg Kuehn, il jouait des
claviers dans les affreux TSOL (déjà un acronyme, c’est une manie familiale),
groupe évidemment punk qui malgré son total manque d’intérêt a cependant réussi
à vendre dans les 80’s quelques galettes à des sourds qui passaient par là …
FIDLAR, c’est donc les fils à papa qui se la jouent
destroy generation. Ils disent sans rire que leur credo c’est le « do it
yourself », et que la preuve, c’est que leur disque a été enregistré dans
leur studio personnel (enfin, celui payé et construit par papa).
Ces rebelles en carton ont rempli leur minable
disque de titres à la gloire ( ? ) des mauvaises bières, d’hallucinogènes
divers, des putes, et de skaters. C’est vaguement bordélique, avec de gros
riffs simplets, des chœurs hooliganesques, joué ( ? ) très vite, très fort
et très mal. Ces punks d’opérette se lancent dans une imitation risible et
pitoyable des Pixies (le consternant « Max can’t surf »), baptisent
un titre « Waiting for the man » (genre, hey, vous avez saisi
l’allusion au Velvet, parce qu’on a fait un disque qui parle de défonce ?
oui, ça va, connard, on avait compris …).
Ces quatre crétins ont placé la barre très haut, ils
tentent aujourd’hui d’être rien de moins que les Good Charlotte de la décennie.
Si ça marche pas ils pourront toujours revenir faire du skate (activité punk
par excellence, isn’t it ?). Ou jouer à la PlayStation, c’est moins
dangereux …