ALICE IN CHAINS - DIRT (1992)


Dark side  ...

Allman Brothers at Fillmore ? 

Vingt ans après, il en reste quoi, du grunge et par extension-assimilation du Seattle sound ? A mon humble avis, pas grand-chose … Tout un tas de jeunes poseurs, fils de bonne famille au look savamment négligé qui moulinent pour des générations de nostalgiques ou des gamins qui n’étaient pas nés au début des 90’s, une pop noisy et vaguement énervée … La référence des milliards de fois citée Kurt Cobain et Nirvana, que tout le monde a essayé de copier de façon plus souvent risible que convaincante … Une génération de groupes plus ou moins voisins ou cousins apparus au début des années quatre-vingt dix dont il ne reste plus grand-monde et surtout plus grand-chose de bon. Qui se soucie que Mudhoney existe encore, des derniers disques de Pearl Jam, quelqu’un regrette t-il Soundgarden ?
Reste le cas Alice In Chains ... Le vrai Alice In Chains, s’entend, avec Cantrell et Staley, pas le machin « reformé » qui a sorti un disque y’a deux-trois ans avec une pochette tellement moche qu’il ne faut pas l’écouter, il y a des signes qui ne trompent pas. Déjà un peu à part dès leurs débuts, les Alice In Chains ont symbolisé et plus encore après le suicide de Cobain la face sombre, torturée du rock des années 90, avec leur sorte de heavy metal dépressif. Et plutôt qu’à leurs lointains cousins grunge, ils m’ont toujours fait penser à leurs frères de sang (glacé) gothiques Joy Division ou Bauhaus. Même électricité stridente, même chant incantatoire, même ambiance désespérée latente.
« Dirt », tout le monde vous le dira, c’est leur chef-d’œuvre. Parce que celui qui les a vraiment fait connaître, parce que leur plus vendu, parce que celui dont a extrait le plus de singles, de clips, parce que le ying de Cantrell et le yang du junkie Staley, bla-bla-bla, toute cette sorte de choses … Sauf que tout ça est très discutable, les ceusses qui ont un tant soi peu écouté leurs disques et ne font pas confiance aux bonnes consciences centristes du rock, savent depuis longtemps que le meilleur disque d’Alice In Chains sera le suivant et « vrai » dernier, celui dit « du chien à trois pattes ».
Ce qui n’enlève rien à la qualité de « Dirt », très recommandable, avec des choses comme « Would », « Them bones », « Rooster », « Down in a hole », …

Des mêmes sur ce blog : 
Alice In Chains