PRINCE CHARLES & THE CITY BEAT BAND - STONE KILLERS (1982)


De haute lignée ...

Prince Charles (de Boston, à ne pas confondre avec le mari cocu de feue Lady Di), était à peu près totalement inconnu quand il a sorti ce disque en 1983, et malheureusement pour lui le restera relativement par la suite. Et pourtant, il livre avec ce « Stone killers » une œuvre de funk lourd et monumental, une tuerie pleine de groove …
Imaginez une sorte de big band funk du niveau de Funkadelic, mixant tout au long de ses morceaux (généralement durant tous entre 6 et 8 minutes), funk bien sûr, mais aussi rap et rythmiques électroniques. Les grooves sont éléphantesques, les basses pachydermiques et le ton est donné dès le premier morceau, le superbe « Don’t fake the funk », bien meilleur que son successeur « Cash money » pourtant choisi comme single à l’époque. Seul problème, ces deux morceaux sont amochés par deux ignobles solos de flûte (de Prince Charles himself), qui ont plus à voir avec le sinistre Ian Anderson de Jethro Tull qu’avec James Brown. Mais la fête n’est cependant pas gâchée car on voit débouler le très « princier » (de l’autre Prince qui venait de sortir « 1999 », vous suivez ?) « I’m a fool for love », avant l’instrumental hénaurme « Jungle beat » qui à lui seul résume tout Rita Mitsouko (à tel point que Prince Charles travaillera par la suite avec le duo parigot). Le Cd se conclut par un « Video freak » aux rythmes computerisés chers aux teutons de Kraftwerk.
Depuis sa sortie, ce disque a été peu souvent réédité et n’est pas toujours facile à trouver. Si vous réussissez à mettre la main dessus, vous ne le regretterez pas.