Les débuts de Steve Albini
Avant d’être crédité à la production de quelques disques au son abrasif (Pixies, Nirvana, PJ Harvey, plus tard les Stooges reformés de « The Weirdness », …) qui ont traumatisé leur époque, Steve Albini était le leader et guitariste des extrémistes sonores de Big Black. Groupe radical tant par le propos que par la musique. Boîte à rythmes tachycardiques programmés par Albini, guitares tronçonneuses déchiquetant de gros riffs saturés, voix et sons trafiqués.
Ils ont pas l'air méchants ... ne pas se fier aux apparences. |
On ne peut pas dire que la discographie de Big Black soit pléthorique, deux 33T plus un live posthume. Ce « Rich man’s … » est une compilation, reprenant neuf des dix titres de leur premier, meilleur et à peu près introuvable « Atomizer » à la pochette nihiliste qui avait marqué quelques esprits, et lui rajoutant quelques morceaux sortis sur des singles ou des Eps.
Musiques radicales, textes coup-de-poing hurlés, deux « hits » underground, « Jordan, Minnesota » sur les viols pédophiles, « Kerosene » sur l’ennui mortifère des cités américaines, Big Black, comme son nom l’indique est un groupe sombre et torturé, martelant implacablement ses propos rageurs. Les tempos hardcore ne sont jamais loin, témoin le fabuleux « Ready men ».
Big Black existera officiellement six ans, Albini formera par la suite l’également radical Rapeman, avant Shellac qu’il mènera conjointement à sa carrière de producteur demandé et successful …