Je sais pas ce qu’ils deviendront ceux-là, toujours
est-il qu’avec un nom pareil, ils ont toutes les chances de pas passer
inaperçus. Bon ça claque pas vraiment, SuperHomard, et je me demande si c’est
mieux que GrosseCrevette, GentilBulot, Supergrass ou Supertramp … Enfin, et
c’est jamais que mon avis très subjectif, c’est crétin total de s’appeler comme
ça … bon pas plus diront certains que Pierres Qui Roulent, Pistolets Sexuels,
Qui ou Groupe …
SuperHomard, c’est le groupe de deux frangins
provençaux, venant après les très confidentiels Strawberry Smell et Pony
Taylor. Un coup d’œil sur le Net suffit pour voir que SuperHomard est un truc
sérieux, réfléchi, conceptualisé (aïe, le vilain mot), assez loin de la boutade
que laisserait supposer leur nom. Toutes leurs pochettes, de singles, Ep, ou
albums (4 ou 5 références en tout) développent visuels et couleurs utilisés
semblables avec comme point commun un cube central. Et on ne se perd pas dans
ce « MeadowLanePark », parce qu’il dispose d’un fil conducteur sonore
qui te lâche pas de la première à la dernière plage.
Et le son de SuperHomard, ben moi j’aime pas. Sans
réserves. Du Air bourrin, du Burgalat sans distanciation, pour ce qui est à mon
sens le plus évident niveau influences. Je rajouterai bien comme tout le monde Broadcast pour faire
mon intéressant, mais j’ai jamais réussi à écouter plus de deux minutes leur
électro dépressive. Je préfère lancer le nom de Saint-Etienne (pas les Verts,
les English qui avaient sorti une fabuleuse reprise de « Only love can
break your heart » de Neil Young et enregistré avec Daho, mais que diable
sont-ils devenus …). Saint-Etienne à cause de la voix féminine, ici celle de
Julie Big, voilée, nonchalante et sensuelle …
Donc j’aime pas le son de SuperHomard. Trop
subtilement rentre-dedans … ou le contraire. Genre on remplit toutes les pistes
disponibles de trucs très en avant, tous potards sur onze. Alors que les compos
et les mélodies sont suffisamment fines et n’auraient demandé à mon sens qu’à
être aérées, qu’à respirer. Et moi qui ai la fâcheuse ( ? ) habitude
d’écouter les disques très fort, mais vraiment très fort (merci la solitude
campagnarde), j’ai baissé plusieurs fois le son, j’en pouvais plus ce cette
hypercompression qui noie tout sur une pluie de décibels …
« MeadowLanePark » débute par un
instrumental avec mis en avant un thème au piano qui allez savoir pourquoi me
fait penser au « Köln Concert » de Keith Jarrett (que j’avoue j’ai
écouté qu’une fois et en ayant envie de piquer un roupillon), mais un Keith Jarrett
qui utiliserait un marteau piqueur à la place de ses doigts. Ensuite, « Springtime »), dès que Julie Big
se met à chanter (toujours de la même façon, voix voilée et triste) on ne peut
s’empêcher de penser à Saint-Etienne, au Air de « Moon Safari » en
moins subtil, et à l’association Bertrand Burgalat – April March en plus
anémique. Les chansons (j’aime pas non plus leur construction, y’a pas d’intro
accrocheuse, pas de refrain mémorisable, d’ailleurs souvent y’en a pas du tout,
mais il est évident que c’est volontaire, les gars sont pas des tocards)
semblent toutes sorties du même moule, juste quelques arrangements les
différencient.
Quelques-unes se détachent pour moi du lot, parce qu’elles
donnent dans les sixties yé-yé revisitées (pas exactement à la manière des Wampas,
vous l’aurez compris), l’excellente « Paper Girl », l’électro-pop
très début 80’s à la Elli & Jacno (« SDVB »), ou le titre le plus
down tempo du disque (« Refuel ») pour moi la meilleure du lot.
Le reste … ben le reste, c’est pas repoussant, mais
comment dire … ça me cause pas vraiment …
Ceci étant, m’étonnerait pas de voir figurer « MeadowLanePark »
dans les meilleurs de l’année pour Les Inrocks …
Mouais, sympathique... En fond sonore lors d'une soirée, y'a des gens qui peuvent y trouver à danser. Sous les couches, y'a un peu de pop 60's qui peut plaire.
RépondreSupprimerSi dans une soirée, il se trouve des gens pour danser sur ça, c'est qu'il ne reste plus rien au buffet, surtout rayon liquides ...
SupprimerOumpfffff...C'est une blague?
RépondreSupprimerRéférence et pompage flagrants: Metric, des Canadiens qui ont pondu un formidable album avec des compos du tonnerre en 2009, le sensationnel Fantasies, avec des titres comme Help I'm Alive, Satellite Mind, Golds Guns Girs, Gimme Sympathy....
Non mais je rêve!!
Metric, je connais le nom, jamais rien écouté d'eux je pense ...
SupprimerSi ça ressemble à superlangouste, ça me donne pas trop envie d'en savoir plus ...