Quoique ...
J’ai du rater un épisode, une mode, quelque chose …
parce que là, je comprends pas trop …
Comment des choses aussi quelconques que ce disque,
peuvent être perçues comme des révélations, des jalons qui comptent dans cette
décennie ? Certes, il m’arrive parfois aux oreilles, voire plus souvent
que ça encore, des choses infiniment plus mauvaises que Mickey 3D.
Mais comment se fait-il que ce machin, plein de
« bons sentiments » à deux euros, d’une qualité musicale famélique,
avec un type qui chante à faire passer Gainsbourg pour Placido Domingo ses
textes écolos-centristes pour collégiens concernés, comment se fait-il donc
qu’il s’en soit vendu des camions ?
Comme tout le monde, j’avais entendu cette scie
« Respire », appris que le gars qui avait écrit ça, c’était celui de
la semblable scie « J’ai demandé à la Lune » des vieux ados gothiques
Indochine (les Cure bleu-blanc-rouge, les bonnes chansons et les bons disques
en moins). J’avais trouvé « Respire » aussi vite fatigant que les
machins de Louise Attaque, le putain de
violon en moins, et les synthés façon electro en plus, ce qui n’est pas
forcément mieux.
Et bien, après écoute plus ou moins attentive du
skeud, je suis en mesure d’affirmer que « Respire » est de loin le
meilleur titre de cet album, c’est dire si avec tout le reste on s’emmerde
ferme. Le gars derrière tout çà (Mickael Furnon, c’est en fait quasiment Mickey
3D à lui tout seul), ne sait effectivement pas chanter (bonjour la monotonie),
et en gros écrit toujours la même chanson accompagnée des mêmes textes de
flippé désabusé. Il n’y a rien ici d’original, on a même quelques fois
l’impression, au gré des arrangements (c’est le seul truc qui différencie les
morceaux, selon que ça donne dans l’ethnique-world, l’acoustique, l’électrique,
l’électronique) que l’on a entendu tout ça en beaucoup mieux chez d’autres.
Chez Louise Attaque, et donc chez leurs pères
électriques Noir Désir, particulièrement flagrant sur le titre
caché (« Avance » ?), chez Miossec aussi (qui même à jeun
pulvériserait le pauvre Mickey niveau textes), voire au détour de quelque
sonorité arabisante chez les Négresses Vertes.
Niveau écoutable si on a vraiment rien de mieux à
foutre, j’ai noté « Ca ne m’étonne pas », chanson yéyé avec chanteuse
à voix acidulée, « La mort n’existe pas » malgré des paroles putain
de simplettes, et « Beauseigne » avec ses arpèges à la Byrds-REM …
Il semblerait que le groupe n’existe plus … C’est
con, j’avais oublié d’en écraser une larme …