Sauvé (de peu) par le livret ...
Avec « Chicago VIII » retour aux années
Giscard. Chicago, cette fanfare émigrée à L.A., commence à passer de mode, mais
paradoxalement à vendre de plus en plus de disques. Et à s’éloigner de plus en
plus des influences musicales de ses débuts.
Et ce « VIII » est au premier abord un
machin hétéroclite, fait à la va-vite entre deux tournées (il y a des morceaux
sans la section de cuivres, chose inimaginable jusque là, de quoi hérisser le (forcément)
vieux fan de base du groupe).
Et souvent, ce disque sonne comme du déjà entendu
ailleurs. Il faut lire le livret de cette superbe (comme toujours avec eux)
réédition Rhino pour comprendre un peu mieux où Lam , Cetera, Katz et
consorts ont voulu en venir.
En fait, dans l’esprit du groupe cet album est une
sorte de disque « tribute ». Fourmillant de références à leurs
références à eux.
Si la dédicace de Katz à Hendrix (« Oh, thank
you Great Spirit ») est connue et évidente, les morceaux-hommage à Randy
Newman (« Harry Truman »), aux Beach Boys (« Never been in love
before »), à Mountain (« Hideway » reprend le riff de
« Mississippi Queen » de la bande à Leslie West, autre
guitariste admiré par Katz), à Ray Charles (« Brand new love
affair ») montrent une ouverture d’esprit étonnante et en ce qui me
concerne insoupçonnée.
Et du coup ce « VIII » qui pour les
aficionados marque vraiment le début de la fin, se retrouve un peu comme le
disque « à part » dans la carrière de Chicago.
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