CHICAGO - CHICAGO VIII (1975)


Sauvé (de peu) par le livret ...

Avec « Chicago VIII » retour aux années Giscard. Chicago, cette fanfare émigrée à L.A., commence à passer de mode, mais paradoxalement à vendre de plus en plus de disques. Et à s’éloigner de plus en plus des influences musicales de ses débuts.
Et ce « VIII » est au premier abord un machin hétéroclite, fait à la va-vite entre deux tournées (il y a des morceaux sans la section de cuivres, chose inimaginable jusque là, de quoi hérisser le (forcément) vieux fan de base du groupe).
Et souvent, ce disque sonne comme du déjà entendu ailleurs. Il faut lire le livret de cette superbe (comme toujours avec eux) réédition Rhino pour comprendre un peu mieux où Lam , Cetera, Katz et consorts ont voulu en venir.
En fait, dans l’esprit du groupe cet album est une sorte de disque « tribute ». Fourmillant de références à leurs références à eux.
Si la dédicace de Katz à Hendrix (« Oh, thank you Great Spirit ») est connue et évidente, les morceaux-hommage à Randy Newman (« Harry Truman »), aux Beach Boys (« Never been in love before »), à Mountain (« Hideway » reprend le riff de « Mississippi Queen »  de la bande à Leslie West, autre guitariste admiré par Katz), à Ray Charles (« Brand new love affair ») montrent une ouverture d’esprit étonnante et en ce qui me concerne insoupçonnée.
Et du coup ce « VIII » qui pour les aficionados marque vraiment le début de la fin, se retrouve un peu comme le disque « à part » dans la carrière de Chicago.

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