Creedence Revival
Un cliché (forcément) sur le visuel du disque : John Fogerty, look total plouc, au milieu de la cambrousse avec un chien informe à ses pieds. Même Cabrel n’oserait pas …
Mais Fogerty n’est pas un vulgaire péquenot sudiste à chemise à carreaux. On parle là du leader, de l’âme du plus grand groupe de rock’n’roll américain, Creedence Clearwater Revival.
John Fogerty et un imitateur célèbre ... |
Après la fin peu glorieuse (artistiquement) du groupe et un encombrant projet country (« Blue Ridge Rangers »), Fogerty fait en 1975 ce qu’il sait le mieux faire : du pur Fogerty.
Et forcément, comment ne pas penser à Creedence … Même alchimie des compositions, même voix, même guitare. Et Fogerty qui joue de tous les instruments recrée même par moments la magie des structures rythmiques de Cook et Clifford.
Deux hits, « Almost Saturday night » et « Rockin’ all over the World » (qui fera le bonheur et la fortune des graisseux de Status Quo), quelques reprises (« You rascal you », « Lonely teardrops », « Sea cruise ») et le reste bien dans la ligne du parti. En fait, un album de Creedence en solo. Pas au niveau des chefs d’œuvre passés (« Willy & the Poor Boys », « Green River », « Cosmo’s Factory »), mais nettement supérieur à des machins genre « Pendulum » ou « Mardi Gras ».
Avec ce disque éponyme comme point de départ, Fogerty aurait pu prétendre à une carrière solo fabuleuse. Un successeur raté (« Hoodoo »), des embrouilles sans fin avec sa maison de disques, le tiendront ensuite éloigné des studios et de la scène pendant pratiquement dix ans, jusqu’à un fulgurant retour en 1984 (« Centerfield »)
Du même sur ce blog :
Centerfield
Du même sur ce blog :
Centerfield