Light ...
Je m’en souviens… Y’avait quelques gars, de ceux qui
écrivent dans les journaux ou les mags et qui reçoivent les disques gratos, qui
étaient venus la ramener quand Edwyn Collins, avait cartonné dans les années 90
avec ce bon titre, « With a girl like you », morceau-phare d’un
disque « Gorgeous George », par ailleurs intéressant. Ces gars
disaient que ouais, c’était pas mal, mais que Collins avait fait beaucoup mieux
avec son premier groupe, Orange Juice …
Orange Juice sont toujours restés dans le flou ... |
Connement, je l’avais cru … Même si leur nom m’avait
laissé perplexe. Orange Juice, et pourquoi pas Banga ou Oasis ? Bon, mais
tout le monde peut pas s’appeler Bad Company ou Motörhead … Et ce « Rip it
up », il est pas trop mauvais … mais pas trop bon non plus. Un de ces
disques comme il en sortait à la pelle chez les British au début des années 80.
De la pop vaguement dansante, empêtrée dans des arrangements de synthés
péraves, de faux cuivres et de basses slappées.
Les Orange Juice ont eu un petit succès qui n’a guère
dépassé leur Ecosse natale. « Rip it up » le morceau, bon titre, a
servi de locomotive poussive pour le reste de l’album. Où l’on trouve quelques
bonnes chansons, construites autour de mélodies sympa (« Mad in your eye »,
« Flesh of my flesh », « Tenterhood »), mais aussi pas mal
de choses assez insignifiantes (« Turn away », louchant sans
conviction vers le Bowie de « Scary monsters », « I can’t help
myself », tournerie pop quelconque), voire assez risibles
(« Hokoyo », morceau « africain », à peu près aussi mauvais
que « Masoko Tanga » de Police, ce qui n’est pas rien,
« Breakfast time », sorte de reggae crispé et martial, très moche…).
« Rip it up » est un peu entre deux eaux,
meilleur que les parutions de la même époque de Spandau Ballet, Eurythmics,
Depeche Mode, Visage, OMD, …, mais nettement moins bien que ce que faisaient de
bons artisans pop comme XTC, Costello, Squeeze, Prefab Sprout, … Quant à Edwyn Collins,
quelqu’un a des nouvelles ?