La galaxie Clinton ...
Au bal masqué, ohé, ohé ... Parliament on stage |
George Clinton est le maître du funk des années 70.
Sans trop de concurrence, d’ailleurs. James Brown est au creux de la vague, Sly
Stone détruit par les poudres blanches, les Jacksons et Earth Wind & Fire
livrent une musique commerciale où les paillettes remplacent le message
politique et social indispensable au genre.
Le problème avec Clinton, c’est le labyrinthe
discographique qu’il laisse derrière lui. Deux groupes, Parliament et Funkadelic,
des apparitions sur les groupes de ses musiciens et plus généralement des
participations à toute une myriade de disques de ses amis (voir les
« Family Series »).
Mais la quintessencielle substance de ses œuvres se
trouve dans le « One Nation under a Groove » de Funkadelic et dans ce
« Mothership Connection » de Parliament.
Le seul casting du Cd donne le tournis. A côté du
maître officient Fred Wesley, Maceo Parker, les frères Brecker, Bootsy Collins,
le fabuleux guitariste Michael Hampton, Bernie Worrell et une dizaine d’autres
de moindre renom mais tout aussi efficaces.
Avec Clinton à cette époque-là, le funk est à son
apogée et les morceaux stupéfiants de groove et de feeling s’enchaînent. Un
seul exemple : sur « Give up the Funk », dans les trente premières
secondes, sont posées les bases du rap old school et les fondations
métronomiques du disco. Comme ça, au débotté, juste dans l’intro…
« Mothership Connection » est un disque
monumental et essentiel pour aborder la discographie de Clinton.
Seuls regrets : un seul bonus au programme de
cette réédition et un son manquant d’un peu de « puissance » malgré
la remastérisation.