THAT PETROL EMOTION - CHEMICRAZY (1990)


Les Rois (du pétrole) Maudits

That Petrol Emotion, bâti par les frères O’Neill sur les cendres encore chaudes des Undertones partagera avec son prédécesseur l’indifférence du public. Et c’est bien dommage, car leur mélange de pop et de rock’n’roll vitaminés font passer de bons moments à leurs (trop rares) auditeurs.

That Petrol Emotion 1990 : 3D Ready ?
Ce Cd est un de leurs plus appréciés, car il représente leur aboutissement « commercial ». Un peu le disque de la dernière chance (ils seront bientôt virés par leur maison de disques pour cause d’insuccès chronique). Sur « Chemicrazy », ils ont au moins essayé de mettre tous les atouts de leur côté sans pour autant se renier. Ce disque constitue leur ouverture vers les sons qui « marchent » à l’époque : cette « dance » qui va bientôt devenir « techno » quand ses rythmes vont s’accélérer.
Le gros problème de ce Cd ne vient pas du groupe , mais plutôt du producteur Scott Litt. Connu et célébré à juste titre pour son travail avec REM (le dernier morceau « Sweet shiver burn » semble sorti du « Automatic for the people » des Athéniens), il n’est pas évident qu’il soit pour That Petrol Emotion l’homme de la situation, et on entend beaucoup plus les arrangements que les morceaux eux-mêmes. Le résultat final, cette sorte de  mix entre rock et dance-techno, se trouve artistiquement entre Stone Roses et Prodigy période « Gilted Generation » et n’aura le succès ni des uns ni des autres. Seuls des morceaux comme « Sensitize » ou « Tingle » sortis sous forme de maxis avec une orientation résolument « club » connaîtront un succès d’estime dans les discothèques