Plutôt Stones que Beatles
Ce Cd n’a rien à voir avec l’œuvre homonyme des
Beatles en fin de carrière. On ne trouve pas ici de mièvres ballades enrobées
de pesants violons spectoriens, mais onze morceaux courts, vifs et énergiques.
Pour commencer, il y a le superbe « I will dare », power-pop énervée
qui inaugure un ensemble de chansons remarquablement homogène.
On a ici affaire à un disque comme on n’en fait
(pratiquement) plus aujourd’hui, addition de rocks remuants avec pour calmer le
jeu, les habituelles balades bien troussées de rigueur :
« Androgynous », « Unsatisfied » (clin d’œil aux
Stones ?)
Ce groupe de Minneapolis (ville de Prince et Hüsker
Dü), est dominé par la personnalité de Paul Westerberg, compositeur, guitariste
et chanteur de la bande, songwriter qui mêle habilement compositions « à
l’ancienne » boostées par l’énergie punk. Malheureusement, que ce soit
avec les Replacements ou en solo, il ne trouvera pas le succès qu’il méritait
pourtant.