Les seuls à sauver ?
L’Angleterre du début des années 80 voit s’installer sur le devant de la scène une nuée de groupes rassemblés sous l’étiquette « Nouveaux Romantiques ». Si tous étaient nouveaux, on cherche encore le côté romantique de la plupart, et des horreurs comme Visage, Spandau Ballet, Human League, … squattaient le haut des charts.
Les seuls vraiment classe du lot, c’était ABC. Et
pas seulement parce qu’ils s’habillaient chic (costards lamés, ce genre de
fringues …), au lieu de vider les penderies de leurs grands-parents comme la
concurrence.
Martin Fry, le maniaque leader maximo du groupe,
était un croisement assez réussi entre Bryan Ferry et David Bowie (également
vocalement) et savait écrire des chansons. Avec un soupçon de soul funky
(modèle évident : « Young americans » l’album de Bowie) et un
talent mélodique certain (« Avalon » de Roxy Music, les albums solo
de Ferry)
« Poison arrow » et « The look of
Love » ne laissent pas indifférents et ont eu en leur temps un succès
mérité. Boostés par des arrangements et une production clinquants (section de
cuivres, quelques cordes), œuvre de Trevor Horn qui commençait à échafauder
avec ABC les cathédrales sonores qui en feront un des maîtres du son des années
80 (le succès énorme de Frankie Goes to Hollywood).
« The Lexicon of Love » est un Cd élégant
et distingué.
Pour les fans et les complétistes, existe en version
DeLuxe.