Too much, too soon ...
Ce devait être l’album de la consécration. Les Stray
Cats, lentement mais sûrement, s’approchaient de la reconnaissance mondiale
(première partie de la tournée des Stones, « frémissement » de
l’omnipotent marché américain, …).
Slim Jim Phantom, Brian Setzer, Lee Rocker |
Alors, moins d’un an après leur premier disque,
arrivait sur les platines « Gonna Ball ». Beaucoup plus personnel
(seulement trois reprises), beaucoup plus varié dans ses inspirations
musicales, la présence de Ian Stewart (Stones connexion), tout semblait au
départ réuni pour le grand succès planétaire.
Qu’à-t-il
manqué à ce disque ? Dave Edmunds, surtout. Le subtil producteur gallois
n’est plus là, Setzer et ses hommes poussent les boutons dans le studio et cela
s’entend, notamment sur le single « Little Miss Prissy », limite
hard-rock, qui renvoie plus à Johnny Winter ou au Zeppelin période « Rock’n’roll »
qu’aux pionniers rockabilly. Le rockabilly, justement auquel les Stray Cats
étaient au yeux du public définitivement liés, est moins présent ici. On trouve
du jazzy (« One more day »), du swing cuivré (« Wasn’t that good »)
annonciateur de ce que sera le Brian Setzer Orchestra. Le public n’était pas
prêt pour ces changements et n’a pas suivi, il lui faudra une compilation
(« Built for Speed ») destinée au marché américain pour accrocher.
Reste malgré tout un bon disque avec une superbe
chanson (« Lonely summer nights ») qu’on jurerait extraite de la B.O.
d’ « American Graffiti ».
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