Comment creuser sa tombe ...
Fin des années 70, début des années 80, le hard en Angleterre avait tout du cimetière des éléphants. Les deux groupes emblématiques Deep Purple et le Zep finis, pour les amateurs du genre, Iron Maiden avait constitué la
solution. Moins mauvais de cette New Wave of British Heavy Metal et pourvus d’un
« classique » (« Number of the beast »), les Maiden
remettaient le fer sur l’enclume avec ce « Piece of mind ».
Perfecto, cheveux longs et jean moule-burnes ... Iron Maiden 1983 |
Pas de guitar-hero, des batteurs interchangeables, un
chanteur limité (tant qu’il faut hurler, tout va bien, mais s’il faut moduler et s'il y a une
mélodie à suivre l’affaire se complique), un bassiste discret (pléonasme) comme
leader, Iron Maiden était un groupe compact peu enclin à mettre ses musiciens
en avant (le « personnage » le plus connu du groupe est leur
zombie-mascotte Eddie).
Tout passait par la musique. Or ici ça coince. Des
influences classiques (pourquoi diable tant de métalleux (Blackmore, Malmsteen,
liste quasi-infinie) sont-ils fans de Wagner, Beethoven et autres allemands
grandiloquents ?), des tentations progressives (l'ombre maléfique de Yes et
Genesis plane sur pas mal de titres), « Piece of mind » est
finalement pesant et indigeste, car il manque le riff évident, le refrain qui
accroche, et surtout le fun et la simplicité.
De plus, en accélérant encore quelquefois le tempo,
Maiden va chercher le bâton pour se faire battre par toute une cohorte de jeunes hardeux (Venom, Slayer,
Metallica, …) qui vont bientôt venir occuper le terrain du speed à sa place en
bannissant de leurs morceaux toute dérive classique ou progressive.
Avec « Piece of mind », Iron Maiden avait voulu
trop bien faire. Ils en ont juste fait trop.
Un groupe pour moi à consommer à dose homéopatique et uniquement en live, où là ils
envoient le bois sans trop réfléchir …
T'es de mauvaise humeur en ce moment.
RépondreSupprimerBon, je vais enculer les mouches, tu permets ? Déjà je ne vois pas comment ils sont "moins mauvais" que cette NWOBHM. Iron Maiden c'est la NWOBHW par excellence. On peut dire que Judas Priest en était le plus fier représentant, mais ils étaitent déjà là depuis longtemps quand la "vague est arrivée". Pas de guitar-héros ? T'en as juste deux pour le prix d'un. Quant au chanteur, autant les deux premiers albums avec Di Anno avec un côté craspec et keupon assumé et bien sympathique, autant j'ai beaucoup de mal avec la voix de castafiore de Dickinson, son pantalon moule bonbon devait trop lui serrer le service.
Donc Maiden pour moi c'est du chelou sur les bords, grandiloquent, trop de notes, trop opératique, un chanteur casse bonbon, quant à l'aspect "progressif", mouais, qu'on ne vienne pas comparer les ambiances travaillée de Yes avec ce bidule. De la même époque, je préfère Saxon qui était bien plus ouvrier, plus primaire mais plus rigolo. Même en temps que métalleux de coeur, j'ai du mal avec la Vierge de Fer.
Ils sont moins mauvais que les autres, Judas Priest par exemple ... Le premier et number of the beast, ça peut aller, même si c'est pas ma cup of tea ... Saxon, je connais pas vraiment, j'étais déjà trop vieux pour le hard à l'époque, les clash et les cramps étaient passés par là ...
RépondreSupprimerN'empêche que plus de 30 ans après ils sont toujours là et tout le monde ne peut pas non plus se tromper.
RépondreSupprimerJudas Priest est largement au dessus de la Vierge pour moi. Et puis Rob Halford, quoi, c'est comme même la folle chantante qui a inventé le look cuir & SM, que tous les métalleux hétéros ont repris sans se poser de question, et rien que pour ça, respect. Electric Eye c'est un des plus grand morceau de metal jamais composé.
RépondreSupprimerAprès, Maiden, c'est un style, c'est sûr, c'est strictement une affaire de goût.
C'est avec eux (et Metallica puis Megadeth, Guns N'Roses et Nirvana) que j'ai commencé à écouter de la musique, au début de mes années lycée (1991), influencé par des camarades de classe portant cheveux longs et blousons en jean avec têtes de mort et logos de ces groupes brodés dessus :) Ca a donc une valeur nostalgique, comme, rétrospectivement, les années techno (90's, découvertes au tout début du nouveau siècle). Ce "Piece of mind" n'était certes pas mon préféré (qui était plutôt le suivant, "Powerslave") mais Lester dit "la sulfateuse" me parait encore bien sévère... :)
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RépondreSupprimerJamais pu encadrer Iron Maiden. Moi c'était Def Lep, Girlschool, Tokyo Blade...et à la même époque Riot (Américains), Scorpions période Blackout...Mais en effet Clash et les Cramps c'était un tout autre niveau...
RépondreSupprimerD.E.L, total OK avec Electric Eye, une vraie tuerie! Si tu es réceptif à Judas Priest, jette une oreille sur One Shot At Glory sur Painkiller. Les soli croisés de Glenn et KK sont faramineux!
http://www.youtube.com/watch?v=QqcOm9Ig8nM
Halford, son look il l'a pompé (c'est le mot)sur le motard des Village People ... ou sur Bite Rivières comme aurait dit crew koos ... Naaan, le vrai de vrai en cuir, c'est demain sur le blog ...
RépondreSupprimerOh François, comme c'est mimi ... tu faisais le signe du diable et tout avec les doigts en écoutant Mégamort ?
"Seventh son .." je connais pas, mais si c'est le plus symphonique, j'avoue que ça me fout un peu les jetons ...
peter, t'as encore oublié de citer hanoï rocks ... on les oublie toujours ceux-là ...
Judas Priest, c'est pas du rock de tarlouze. Enfin vous voyez ce que je veux dire. L'extrait confirme tout le bien que je pense de ce groupe, qui l'air de rien, est quand même fondateur à bien des égards. Un de ces quatre je m'en vais creuser leur disco (graphie, pas disco comme Village People, pffff....)
RépondreSupprimerDemain, du cuir ? Le jour du Seigneur ? Coooool.
Oui oui, le signe du diable et tout et tout...
RépondreSupprimerJ'aime (aimais ?) bien "Seventh Son" (y'a les synthés !) aussi, à partir des années 90 ça craint par contre.