Sur la highway musicale des 70’s, les Cars sont au
bord de la route. En mini-jupes, talons aiguilles, décolleté profond et
maquillage pétard. Les Cars sont des putes. Pas des escorts aux tarifs
prohibitifs réservées à l’élite, non, des putes de base d’aires de repos,
maquées par des proxos russes, qui se donnent à tout le monde …
Il y a cinq putes dans les Cars. Avec une pute en
chef, Ric Ocasek. Plus moche du lot, mais c’est lui qui fait tout le taf,
tapine, attire le chaland. En écrivant l’essentiel de titres tellement
aguicheurs que fatalement, tu te laisses embringuer. Sans débander, cette pute
d’Ocasek et ses potes alignent des sucettes à l’anis sonores. Bien aidés pour
le coup par Roy Thomas Baker, l’homme attitré aux manettes derrière la folle
Freddie Mercury et son gang de michetonneurs.
Faut dire que ces salopes de Cars préfèrent les
Anglais aux Américains. Mais pas n’importe quels Anglais. Une nette
prédisposition pour Roxy Music, groupe de dandys décadents et fin de race. Comme
eux, les Cars, mettent des pin-ups aguicheuses sur leurs pochettes de disques.
Et vont même jusqu’à pomper, y’a pas d’autres mots, la bande à Ferry sur des
choses comme « I’m in touch with your world » (la même rythmique que
celle de « Bogus man ») ou « Moving in stereo » qui
recrache tous les plans de Roxy.
Le problème ( ? ) des putes, c’est que ça baise
avec n’importe qui. Alors ces catins de Cars font même des clins d’œil aux
pompiers et aux progueux (le doigté de Baker ?) avec quelques ponts
tarabiscotés et des synthés baveux. Ce sont ces synthés qui datent
irrémédiablement les Cars, sonnant parfois pénibles ou risibles. Mais on est
prêt à tout leur pardonner …
Parce que d’entrée, ces biatches t’allument
salement. Qui ne dresse pas l’oreille et le reste à l’écoute des trois premiers
titres doit être un putain de pervers. S’ils avaient entendu « Good times
roll », « My best friend’s girl » et « Just what I
need » , les Sept Nains auraient fini par gangbanger Blanche-Neige. Ouais,
même Simplet … on touche avec ces trois morceaux au plus profond de la matrice
de la power-pop, du rock FM, ces genres musicaux un peu … putes qui vont faire
jouir tous les hit-parades de la fin des 70’s … Forcément, après de tels
préliminaires, le reste ça fait un peu coitus interruptus. Tu croyais que
t’allais te taper Clara Morgane et tu t’aperçois que la meuf qui est là, elle
est juste bien maquillée et toute chirurgée esthétiquement, « Don’t cha
stop », c’est faiblard, ça bande mou …
T’as l’impression que finalement c’est toi qui t’es
fait baiser. Mais tu t’en fous un peu. T’en redemandes de ces ribaudes, parce
que finalement elles t’ont fait monter au plafond. De vraies salopes, mais
t’aimes ça … Et t’as bien raison …
Des mêmes sur ce blog :
J'ai découvert ça dans les vieux albums de ma copine (comme Roxy d'ailleurs). J'aime beaucoup. Le début de Just What I Needed sonne bizarrement comme du Grandaddy super-pop (les synthés pourris sans doute). Okasek et sa tronche de droopy c'était un sacré songwriter/arrangeur. Et tu m'as bien fait marrer avec cette chro, elle mériterait d'être où tu sais. ;) (tu vas avoir du mal à la fourguer à Mamazon par contre !)
RépondreSupprimerConserve-la précieusement ta copine, elle a bon goût ... Imagine, t'aurais pu tomber sur une qui est fan de John Zorn ...
SupprimerOuais, sinon les Cars, je crois quand même que plus tard c'était mieux (Heartbeat city), enfin c'était toujours pareil mais ça sonnait moins cheap ...
Elle avait aussi des albums de Yes, Genesis et Supertramp, à côté de ceux des Doors et d'Eric Burdon. Je fais quoi ?
SupprimerJe préfère le côté cheap des synthés de celui-là. Heartbeat City c'était carrément trop produit et lissé (mais bon, dans le genre pop-rock FM 80's qui claque, c'était un peu le summum).