Tout simplement ?
C’est tout leur mérite et peut-être la raison de
leur succès autant phénoménal qu’imprévisible, que d’avoir remis la simplicité
au cœur de la musique. Quatre jeunes Scottish qui se la pètent pas (enfin, pas
encore, Kapranos est vite devenue un leader dictatorial), qui font une musique
entraînante, simple et sans prétention, à des lieues de leurs pompiers ancêtres
écossais Simple Minds ou Waterboys …
Franz Ferdinand : transparents ? |
Une musique qui renoue avec les fondamentaux : du
rythme, de la mélodie … et que dansent les filles, cette curieuse engeance trop
souvent oubliée par les machos du rock. Les Franz Ferdinand ont la lucidité de
ne pas s’étendre outre mesure sur leurs influences évidentes, Gang of Four et
Talking Heads pour la musique, Kraftwerk pour au moins l’aspect visuel du Cd …
Les Franz Ferdinand, très intelligemment, mettront la couverture sur le
prêchi-prêcha marxiste des premiers, le côté fumeuse prise de tête des seconds,
et la métronomie répétitive des derniers. Ils ne garderont que l’essentiel, ces
rythmes gentiment énervés et sautillants, ces mélodies faciles mais évidentes,
ces refrains à reprendre en chœur.
Et de ces petites bombinettes trépidantes, ce
disque, leur premier, en est rempli (« Take me out », « Darts of
pleasure », « The dark of the Matinée », …). Autant de titres
qui serviront de locomotives, entraînant le reste d’un l’album, au demeurant
excellent, vers des chiffres de vente qui ont fait bien des jaloux, et les
têtes d’affiche des festivals européens … Ceux qui achètent encore des Cds
verront que ce « Franz Ferdinand » est sorti sur le label Domino, qui
faisait une entrée tonitruante dans le business, avant de signer plus tard les
très vendeurs Arctic Monkeys, les très « cultes » Robert Wyatt, Stephen
Malkmus, Elliott Smith, ou encore une des dernières hype du moment, Anna Calvi
…
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