Un homme et une femme ...
La femme, c’est Dusty Springfield. La plus belle
voix anglaise, quelque peu au creux de la vague en cette fin des 60’s après
quelques années de gros succès populaires.
Encore un peu de choucroute ? |
L’homme, c’est Ahmet Ertegun. Fondateur des disques
Atlantic, qui a personnellement engagé Aretha Franklin, Wilson Pickett, Otis
Redding et vient de signer Led Zeppelin. Le plus grand patron de maisons de
disques que la musique ait connu. Avant tout un connaisseur et un fan de ses
artistes. Rien à voir avec les sinistres comptables actuels dont le seul
intérêt est de se faire de l’argent sur le dos du public ET des artistes.
En 1968, Ertegun offre à Dusty Springfield tout ce
dont un chanteur pouvait rêver : un disque clé en mains, enregistré dans
les studios de Memphis, avec les plus grands musiciens, producteurs et compositeurs de soul. Lorsque
Dusty est arrivée à Memphis, cette perfectionniste maladive aurait testé une
centaine de titres ! Insatisfaite du résultat, elle abandonne le projet,
avant de se raviser sous l’amicale pression d’Ertegun et de finaliser onze
titres à New York qui sortiront sur le 33T original.
Le résultat est exceptionnel, les critiques
dithyrambiques, et « Son of a preacher man » (que le malin Tarantino
ira chercher pour le soundtrack de « Pulp Fiction ») choisi comme
premier single fait une percée dans les charts … Et le public ne suit pas et
« Dusty in Memphis » est un bide retentissant, qui va marquer le
début de la fin pour sa carrière.
Il s’agit pourtant bel et bien d’un des quatre ou
cinq plus grands disques de soul jamais gravés. Une œuvre totalement
indispensable.
Réédité il y a quelques temps par Rhino avec la bagatelle de
14 titres bonus. Tous également d’une qualité sidérante, tant artistique que
sonore.
J'écris une connerie si je dis que Dusty, pour moi, était une sorte de Petula Clarke ? En tout cas, j'adore ce morceau "Son of a preacher man", et notamment la version de Tina et Ike Turner (un peu plus couillue).
RépondreSupprimerC'est pas tout à fait faux... aux débuts, c'était pas loin. Mais P. Clark était beaucoup plus limitée vocalement, elle aurait jamais pu faire un disque comme celui-là. Petula Clark est aussi toujours restée "dans le rang", D Springfield elle a fait son coming out, certes tardivement, puis a milité jusqu'à sa mort pour la cause homosexuelle ...
RépondreSupprimer