Accusés, levez-vous ...
Comparaissent devant nous aujourd’hui les ci-devant
Rage Against The Machine qui avec l’album du même nom en 1993 sont présumés
coupables d’avoir :
- prétendu dénoncer les méfaits du capitalisme et du
libéralisme en étant signés et distribués par la multinationale Sony via sa
filiale Epic.
A l'Ouest, et rien de nouveau ... |
- mélangé sans l’autorisation de quiconque du rap et
du heavy metal
- essayé de faire depuis toujours le même disque,
mais sans jamais faire aussi bien que ce premier
- généré une légion de suiveurs en bermudas (Limp
Bizkit, Linkin Park, Blink 41, Sum 182, …) qui sous de nombreux tatouages et
leur allure méchante sont à peu près aussi rebelles que, au hasard, Saez et Cali.
Sentence requise : que soit apposé sur le
disque le sticker « Rebelles d’opérette »
De son côté, la défense déclare que :
- signer sur une major en gardant sa totale liberté
artistique n’est ni une trahison ni un renoncement, mais plutôt le moyen de
faire entendre par le plus grand nombre des propos subversifs.
- que si l’influence de Led Zeppelin et Public Enemy
est évidente, il vaut mieux s’inspirer de ces deux-là que de Julien Doré
et Céline Dion
- que tous leurs disques se ressemblent, et le
premier étant bon, les suivants le sont donc aussi
- que si les groupes qui les ont copiés sont
mauvais, ce n’est pas de la faute de RATM
Verdict réclamé : décoration de l’ordre de Che
Guevara.
Le jury, après en avoir délibéré, décide, au vu des
reformations only for the money de RATM ces dernières années, que ces guignols ne présentent plus aucun
intérêt …
Affaire suivante …