Supergroupe et superdisque ...
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QOTSA 2002, du beau monde ... |
Ce disque était attendu comme le Messie, il devait
sauver le rock, ou au moins lui conférer une nouvelle vision, une nouvelle
dimension. Josh Homme, leader et théoricien du groupe avait réuni un casting
exceptionnel : l’encore fidèle Nick Oliveri, bassiste virtuose et allumé
notoire ; Mark Lanegan, une des meilleures voix du rock alternatif
US ; enfin Dave Grohl, plus grand batteur vivant (« Nevermind »
de Nirvana).
Avec une telle équipe, on se prenait à rêver. Eux
seuls étaient capables de faire ressurgir les pères fondateurs (Led Zep et
Black Sabbath), réaliser la synthèse des précurseurs américains (Hüsker Dü, Pixies et Nirvana), le tout baignant dans
la violence blanche des Stooges ou du MC5.
« Songs for the deaf » est bâti comme les
antiques concept-album des seventies, et d’ailleurs il sonne pas mal seventies,
il est construit comme un road-movie rythmé par le son d’une radio FM.
Résolument orienté rock lourd, la radio FM. Qui balance des titres d’anthologie
(« No one knows », « First it giveth », « Another love
song », le Nirvanesque « Go with the flow », « God is in
the radio » qui remémore les freaks défoncés d’Hawkwind,…), mais aussi
quelques ratés (l’inutile agression frontale de « Sex shooter », la
linéarité de « Do it again », également ces bruitages radio qui
renvoient aux pires heures de Roger Waters période post-Floyd et font retomber
la pression).
Mais la balance est très largement favorable et
« Songs for the deaf » est un des tout meilleurs disques des années
2000 et à ce jour la pièce maîtresse des Queens of the Stone Age.
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