La grosse tête ?
Ce doit être sympa d’être Julien Maisonblanches. Un
papa fondateur de l’agence Elite, du fric plein les poches, un physique à lever
toutes les top models de l’agence paternelle, le chanteur d’un groupe à la
mode, c’est pas vraiment la biographie d’un bluesman du Delta.
Alors forcément, à lui moins qu’un autre, on va rien
pardonner. Faut dire qu’il traîne pas mal de casseroles depuis qu’il s’est fait
un prénom. Un caractère de cochon, et une fâcheuse tendance à vouloir que tout
tourne autour de sa personne qu’il croit auguste. Alors là, en cette fin des
années 2000, il sort un disque solo. Au mauvais moment, parce que tout le monde
en attend un des Strokes, et sous le prétexte vaseux que ses acolytes en ont
aussi sorti. Comme un enfant gâté qui n’en fait qu’a sa tête …

Si l’on ajoute à cette litanie oubliable, une
ballade sans intérêt (« Glass »), et une autre tout juste à peu près
avenante (« Tourist », rien que le titre très radioheadien, fait penser
à du Thom Yorke enjoué, certes, mais du fuckin’ pénible Thom Yorke quand même),
et quand on aura précisé que ce « Phrazes … » ne contient que huit
titres, le compte des morceaux acceptables sera vite fait.
« Out of the blue » donc, plus « Left
to right », jolie mélodie même si on n’y sent pas vraiment un Casablancas
concerné. Meilleur du lot d’assez loin pour moi, « River of
brakelights », le plus ouvertement electro du lot avec chanteur pour une
fois « dedans », impliqué, morceau réminiscent de ce que faisait le
King Crimson « reformé » des années 80.
L’on sait depuis que ce disque et l’attitude
dilettante de Casablancas ont hypothéqué forcément longtemps la parution du
quatrième Cd des Strokes, et la survie même du groupe qui l’a révélé.
Tout ces caprices de gosse (de) riche pour çà ?
No way …