«
High Time » du Five …
Difficile d’en parler sans évoquer les deux
précédents. Qui pour le malheur de ce « High Time » avaient placé la
barre très (trop ?) haut. Et tant qu’à évoquer « Kick out the
Jams » et « Back in the USA », autant ne pas faire dans la
demi-mesure.
« Kick out the Jams » est le plus grand
disque live de tous les temps, « Back in the USA » le plus grand
disque de pur rock’n’roll. C’est mon avis et je le partage.
Proxima Estacion Esperanza ? |
Alors forcément quand à la fin de « Sister
Ann » 1er titre de « High Time », déboule une section
de cuivres , après des nappes de claviers et des chœurs féminins, on se
pose des questions. Dont les réponses sont faciles à trouver dans le « way
of life » du groupe. Perpétuellement défoncés, leur maître à penser
( ? ) John Sinclair en prison, ce sont cinq épaves qui entrent en studio,
pour enregistrer dans le chaos, l’improvisation et « expérimenter ».
Mais autant être clair : le MC5 même en chute
libre, ça déménage sévère. Parce qu’il y a une assise rythmique qui sans être
géniale sait mettre la pression, parce que Rob Tyner est un grand chanteur, et
aussi parce que sévit dans le Five la plus terrifiante paire de guitaristes à
avoir relié des six-cordes à un ampli, les faux siamois (ils ne jouent jamais
la même chose ensemble) Wayne Kramer et Fred « Sonic » Smith.
Alors sur « High Time », pas de terrorisme
sonore à la « Kick out the Jams », pas de rock’n’roll roots à la
« Back in the USA », mais plutôt des compositions très inspirées par
la soul et le rythm’n’blues. Et malgré l’état de délabrement total du groupe,
le résultat sonne sec, précis, tranchant. Sans jamais donner l’impression de
bouillement sonique incandescent et incontrôlé, comme le faisaient leurs
voisins de Detroit les Stooges à la même époque avec « Funhouse »
« Miss X » est la ballade plombée
définitive qu’aucun groupe de hard ne sera capable d’égaler, « Over &
Over » avec l’utilisation qui est faite des claviers pourrait sans
problème figurer dans « Who’s next ». Et le reste est d’un bon
niveau, même si au sein de quelques titres des digressions saugrenues vers du
psychédélisme lourd (avec Iron Butterfly ou Blue Cheer comme points de repère)
ne sont pas toujours très efficaces. Le tout emmené par des parties de guitare
qui déchiquettent tout sur leur passage.
Avec ce dernier disque du Five et quelques mois plus
tard le « Raw Power » des Stooges prendra vraiment fin une forme
ultime de rock dangereux et violent.
Ce sera le
clap de fin de l’expression musicale la plus radicale, entamée par deux bandes
de fous furieux, il y a une quarantaine d’années à Detroit, Michigan.
Depuis, ceux qui ont suivi ont toujours essayé de
les copier. Sans y arriver.
Mais si, mais si, essaie les Bellrays...
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=wsk5dLMO9-8&feature=related
ou
http://www.youtube.com/watch?v=FuTxSmuZ9fI
Je connais pas très bien les bellrays, mais je sais que la grosse lisa a quelquefois chanté dans des tribute-reformations du mc5, ou plutôt des survivants du mc5 ...
RépondreSupprimerj'ai vu écrit quelquefois aussi que les bellrays c'était le five avec une chanteuse, j'y crois qu'à moitié, mais un de ces quatre je me pencherais sur leur cas ...