J'avais un ami, ... mais il est parti ...
Piste 1 de « Amigos », « Dance Sister dance », rythme latino assez mou … Au bout d’une minute et vingt-deux secondes, Carlos Santana part en solo. Pause…
Flashback.
Woodstock, 16 Août 1969. Sous un soleil de plomb,
Santana (le groupe) qui n’a pas encore publié le moindre album, livre une
prestation torride, un des deux ou trois meilleurs concerts du festival. Avec
un Carlos Santana, rétamé au mescal, machoire crispée, veines du cou prêtes à
exploser, et sa Gibson SG rouge sang qui déchiquette tout … Soul sacrifice …
Triomphe … Excellents disques dans la foulée … « Abraxas » … Le quasi
new age « Caravanserai » … « Lotus », triple live au Japon
… Et Carlos Santana, devenu leader irascible de son band, qui jette un à un
tous ses premiers complices … Jusqu’à ce « Amigos » de 1976, un
disque solo avec des accompagnateurs (ne reste que le bassiste David Brown du
Santana band originel) …
« Amigos » … Play.
« Take me with you », « Let me », les deux
titres que je sauve … ah, et puis « Europa » avec son sustain
indossociable de la guitare de Santana, morceau tellement connu qu’il serait
inconvenant d’en dire tout le mal qu’il conviendrait … Par contre, le reste …
l’espagnolade molle de « Gitano », on dirait une face B d’un simple
des Gypsy Kings, « Tell me … » et « Let it shine » sont des
funkeries qui rappellent de mauvais souvenirs de cette époque (Earth, Wind
& Fire pour le premier, Kool & The Gang pour le second …).