Et Dieu dans tout çà ?
Parce qu’on a tendance à l’oublier, Il est à la base de
tout. Enfin, du rock’n’roll au moins. Que ce soit dans le blues, la country, le
folk, on le retrouve dans un paquet de titres antédiluviens. Et sans parler de
la soul ... ils ou elles ont toutes commencé dans les églises … La source
d’inspiration, la quête de rédemption, toutes ces choses…
Même si à un moment, y’a eu comme un bug … Robert Johnson
au Crossroad, « Helter Skelter » et Manson, « Sympathy for the Devil » et Altamont, Black Sabbath
et le satanisme de pacotille, et tout ce qui a suivi…
Tout ça pour dire que plus encore que les gonzesses et
les bagnoles, c’est la religion qui a été au cœur de la musique plus ou moins
populaire depuis cent ans … Tout ça aussi pour meubler, parce que Louis
Armstrong et son jazz à trompette, j’y entrave que dalle … Mais lui aussi a
touché au « sacré » …
Quand un populaire trompettiste de jazz s’attaque au
chant religieux, cela donne le forcément biblique « Louis and the Good
Book » (le « good book », c’est l’Ancien Testament). Soutenu par
une (superbe) chorale, rajoutant quelques touches de trompette, Armstrong a
visiblement pris grand plaisir à poser sa voix si particulière sur cet
enregistrement, à la bonne humeur et à la ferveur communicatives… euh, non, pas
communicative la ferveur, faut pas déconner non plus …
Bien sûr, il est vivement conseillé d’apprécier a
priori ce que l’on nommait autrefois avec une forte connotation raciste le
« negro spiritual » pour profiter pleinement de ce Cd exclusivement
consacré au genre.
A noter une copieuse section bonus (par rapport au
vinyle original) d’une piètre qualité sonore et musicalement inférieure
également (2 sermons putain de pénibles à la fin) mais qui ravira les amateurs
d’Armstrong et du genre.
Voilà voilà … j’ai lu je sais plus où que si on doit
avoir qu’un seul disque de spirituals, c’est celui-là. Ça tombe bien, je compte
m’arrêter là …