Religieux, médiéval, ...
Signés sur un label réputé pour son originalité
(4AD), Dead Can Dance est un duo original (un Irlandais Brendan Perry et l’Australienne
à la voix d’or Lisa Gerrard, tous deux chanteurs et multi-instrumentistes),
produisant une musique originale et inclassable.
Leurs disques sont généralement chroniqués dans la
presse musicale rock, mais inutile de leur chercher des similitudes avec leurs
voisins de magazines.
Dans « Serpent’s egg », on trouve des
cantiques (« Orbis de ignis » apparemment en latin), du chant
grégorien ici ou là, et un grand nombre de sonorités qui évoquent l’atmosphère
moyenâgeuse de chants religieux, liturgiques ou baroques. Un parfum mystique,
vaporeux, médiéval enrobe l’ensemble (« Severance » est le morceau
après lequel les Simple Minds ont couru en vain durant toute leur carrière).
D’autres fois (« Echolalia ») on a l’impression d’écouter Magma
période « Mekanik Destruktïv Kommandöh ».
Ce Cd est étrange, dépaysant, déroutant souvent mais
beau. Le genre de musique qui aurait trouvé sa place et relevé par exemple le
niveau du navet sanguinolent de Mel Gibson sur la Passion du Christ, tant
« The serpent’s egg » semble inspiré par la religion et le
mysticisme.