Un disque qui a la pêche ...
Un des groupes les plus aimés de la critique rock
mais qui n’a jamais vraiment réussi à recueillir les suffrages du public.
Vitrine ambulante de tous les fantasmes rock’n’roll, les Dandy Warhols de
Portland, Oregon, ont au tournant des années 2000, sorti une poignée disques
plus ou moins bordéliques, mais réussis, avant de s’enliser, de tomber dans
l’auto-parodie, et de n’intéresser plus personne.
Et contrairement à ce que pourrait laisser croire la
pochette de ce « Welcome to the monkey house » (leur quatrième et
dernier « bon »), ce Cd ne se situe pas quelque part entre « Sticky
fingers » et le 1er Velvet Underground. S’il faut à tout prix
le définir, ce serait plutôt un hybride entre glam-rock et boucles technoïdes.
Après un premier titre « bizarre » déboule
le magnifique « We want to be friends » et la machine à plaisirs (sonores)
s’emballe. Les quatre branleurs malicieux menés par Courtney Taylor (bis)
progressent d’inventivité à chaque album. Qui en ce début de triste siècle,
était capable de faire se côtoyer des morceaux aussi classiques, purs et
efficaces que « We want to be friends » (très énorme titre),
« We were the last high » (avec Evan Dando des Lemonheads), les
ballades « Heavenly » et « I am sound », recevoir
l’adoubement de Bowie himself pour la crétinoïde « I am a
scientist », et enrober l’ensemble du Cd d’arrangements travaillés et
subtils parsemés de boucles techno ? A mon humble avis pas grand monde.
Alors, même si ce disque n’est pas forcément le
meilleur des Dandy Warhols (pour ça, voir plutôt les deux précédents « …
come down » et « Thirteen tales from urban bohemia »), il mérite
quand même largement le détour. On parle (dans l’indifférence générale) d’un
nouveau disque ces jours-ci …