Un jardin (presque) extraordinaire
Ce disque au titre aromatique est le successeur de
« Sounds of silence » qui avait installé le duo aux sommets du folk à
tendance pop. C’est au niveau du son celui qui est le plus travaillé, le plus
fin, le plus subtil des gendres idéaux de l’Amérique des années 60.
Car même si conformément aux canons du genre
l’ensemble peut paraître dénudé, austère, une écoute au casque fait apparaître
une multitude et une luxuriance d’arrangements (dus au producteur Roy Halee)
peu évidents de prime abord. Le plus étonnant étant sans conteste la place
qu’occupent la batterie et les percussions dans le mixage, jamais au centre,
tantôt à gauche ou à droite. Et toute une kyrielle de sonorités acoustiques dosées
infinitésimalement rajoutent sans cesse de nouvelles caresses sonores.
Les mélodies finement ciselées de Simon sont là
(« Scarborough Fair / Canticle », « Homeward Bound »,
« For Emily … » et le final, le traditionnel « Silent
Night » parasité par des flash d’infos pas vraiment réjouissants).
Pour moi, ce « Parsley … » n’a rien à
envier au niveau de la richesse sonore au « Revolver » des Beatles
paru en cette même année 1966.
Le seul reproche qu’on puisse faire aujourd’hui à ce
Cd est son ancrage irréversible en ces temps de pré-flower power. Tout sonne
joli, mais un brin daté, vieillot, suranné. Et les textes, dont beaucoup sont
tirés de l’actualité des mid-sixties, font appel à des sujets ou des thèmes
dont on se contrefout plus de 40 ans après.
De la belle dentelle musicale. Juste un peu jaunie.
Réédition de bonne qualité, mais chiche en bonus
(juste deux démos en plus par rapport à l’édition originale).
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Bridge Over Troubled Water
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