BIG BLACK - THE RICH MAN’S EIGHT TRACK TAPE (1987)


Les débuts de Steve Albini
Avant d’être crédité à la production de quelques disques au son abrasif (Pixies, Nirvana, PJ Harvey, plus tard les Stooges reformés de « The Weirdness », …) qui ont traumatisé leur époque, Steve Albini était le leader et guitariste des extrémistes sonores de Big Black. Groupe radical tant par le propos que par la musique. Boîte à rythmes tachycardiques programmés par Albini, guitares tronçonneuses déchiquetant de gros riffs saturés, voix et sons trafiqués.
Ils ont pas l'air méchants ... ne pas se fier aux apparences.
Les electro-punks de Metal Urbain (Cocorico) étaient souvent cités comme influence, on pense aussi à la techno martiale du début des 80’s des Belges de Front 242, et le son de Big Black influencera notablement des gens comme Ministry ou Trent Reznor.
On ne peut pas dire que la discographie de Big Black soit pléthorique, deux 33T plus un live posthume. Ce « Rich man’s … » est une compilation, reprenant neuf des dix titres de leur premier, meilleur et à peu près introuvable « Atomizer » à la pochette nihiliste qui avait marqué quelques esprits, et lui rajoutant quelques morceaux sortis sur des singles ou des Eps.
Musiques radicales, textes coup-de-poing hurlés, deux « hits » underground, « Jordan, Minnesota » sur les viols pédophiles, « Kerosene » sur l’ennui mortifère des cités américaines, Big Black, comme son nom l’indique est un groupe sombre et torturé, martelant implacablement ses propos rageurs. Les tempos hardcore ne sont jamais loin, témoin le fabuleux « Ready men ».
Big Black existera officiellement six ans, Albini formera par la suite l’également radical Rapeman, avant Shellac qu’il mènera conjointement à sa carrière de producteur demandé et successful …




7 commentaires:

  1. J'adore Shellac et Rapeman. Faut vraiment que je me penche sur Big Black.

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  2. T'auras vite fait le tour ... je crois que cette compile est le seul truc à peu près disponible d'eux ...
    Big Black, ça envoie le bois, ça rigole pas ...

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  3. Nah... tout est dispo, tout est trouvable. Je veux commencer par Songs about Fucking. Parce que.
    L'album unique de Rapeman (couplé avec leur EP) est hallucinant. Le son de guitare le plus agressif que j'ai jamais entendu. Et des chansons qui cassent du chinois et du végétarien. Ah, l'humour bon esprit d'Albini. Leur reprise de ZZ Top est... top. Quant à Shellac, sur scène c'est une claque énorme, et les types sont assez drôles. J'adore Albini.

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  4. J'écoute Songs about Fucking (un an après mon post, tiens). C'est frais, c'est printanier. Putain, j'adore Albini. Faut juste que je me trouve les paroles, car elles doivent pas être piquées des hannetons. Déjà les titres... Et le livret "Steve Aibini uses and endorses.... heroine".

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    1. Connnais pas "Songs ..."
      Albini, sais pas trop. Il produit quand même des disques à la pelle, et la prod c'est pas un boulot approximatif. Il est peut-être plus "sérieux" dans la vie que sur ses disques ...

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    3. J'ai jamais entendu un album enregistré (il ne se dit pas producteur d'ailleurs) par Albini qui ne sonne pas impecc. Mais surtout c'est avant tout son gagne pain, et puis il a gardé une vraie indépendance. De ce que j'ai lu il est d'une éthique remarquable. Un artisan à l'ancienne, pas un requin. C'est pour ça que pleins de petits groupes et artistes plus confidentiels peuvent se permettre ses services, il ne prends pas très cher (compte tenu de sa notoriété due à finalement quelques albums).
      Ah, et Rapeman ça reste ce qu'il a fait de plus terrible, même si j'adore Shellac aussi.

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